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Les arbres séquestrent au cours de leur croissance du carbone, lequel retourne dans l’atmosphère lors de la mort du végétal. C’est sur ce constat que le Protocole de Kyoto porte sur les crédits de carbone pour les forêts nouvelles ou replantées qui font office de puits à carbone. L’étape en cours, de l’après Kyoto, verra très vraisemblablement se créer un autre marché du carbone pour les pays qui réduiront leur déforestation par rapport aux niveaux des années récentes, évitant ainsi de relâcher de trop grandes quantités de carbone. A l’inverse, pour les pays HFLD (1) qui ont jusqu’à présent évité la destruction de leurs forêts tropicales, rien n’est prévu. En effet, alors que ces derniers n’ont pas contribué au réchauffement climatique en protégeant leurs forêts, aujourd’hui ils risquent tout simplement dêtre exclus dun marché du carbone dont le but sera justement de protéger les milieux boisés pour combattre le réchauffement planétaire.
Au-delà de l’aberration d’empêcher des pays d’accéder à la bourse du carbone parce qu’ils ont bien géré leur patrimoine, une étude publiée demain par le journal Biology, de la bibliothèque publique des sciences, estime que ces ‘bons élèves’ pourraient au contraire être mis en difficulté. Sans accorder de crédits préventifs à ces pays, pour les inciter à protéger leurs forêts tropicales, les causes qui sont à l’origine de la déforestation partout ailleurs pourraient atteindre rapidement ces régions. Selon létude, un prix du carbone à 10 $ la tonne représenterait des millions de dollars par an pour ces pays, donnant ainsi aux gouvernements une incitation forte pour continuer protéger leurs forêts tropicales.
La pérennité de cette conservation permettrait par ailleurs de sauvegarder un milieu essentiel, tant pour la faune exceptionnelle qui s’y trouve que pour les populations locales qui y trouvent une eau propre, de la nourriture, des remèdes et des ressources naturelles.
1- Les pays HFLD présentent une couverture forestière importante et à faible niveau de déforestation (acronyme anglais HFLD). Ce sont le Panama, la Colombie, la République démocratique du Congo, le Pérou, le Belize, le Gabon, la Guyana, le Suriname, le Bhoutan et la Zambie, ainsi que la Guyane française, un territoire de la France. Trois de ces pays, la Guyana, le Suriname et la Guyane française, couvrent une grande partie de la région du Bouclier guyanais du nord de lAmazonie, la plus grande surface de forêt tropicale sur terre.
2- Gustavo Fonseca est co-auteur de létude avec Russell A. Mittermeier, Carlos Manuel Rodriguez et Lee Hannah de Conservation International (CI), Guy Midgley du Centre de recherche de Kirstenbosch à lInstitut national pour la biodiversité dAfrique du Sud et Jonah Busch du Donald Bren School of Environmental Science and Management à lUC-Santa Barbara.
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C’est très révélateur de la volonté des états à prendre en main le réchauffement climatique. L’argent est roi encore pour longtemps.




