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Lécosystème marin se décline en multiples strates, chacune réunissant des conditions de vie propres à létablissement dune biodiversité spécifique. Profondes, les zones de minimum doxygène ou OMZ (Oxygen Minimum Zones) ont la particularité dêtre très pauvres en oxygène. Pour autant, cela ne signifie pas quelles sont dénuées de vie, bien au contraire. Situées à des profondeurs intermédiaires où la concentration en oxygène est très faible, les OMZ résultent de la dégradation de la matière organique provenant de zones moins profondes et riches en oxygène. De fait, au sein de ces zones prospère le phytoplancton qui, lorsquil meurt, senfonce doucement. Des bactéries dites aérobies sen nourrissent alors, dégradant la matière organique en consommant loxygène.
Avec le soutien du projet HERMIONE (1), financé par lUnion européenne, une récente étude sest intéressée à la biodiversité propre aux OMZ en mer dOman, dans le Pacifique oriental et le golfe du Bengale. Parue dans la revue « Marine Ecology », elle a constaté que, suite au manque de brassage dans la colonne deau (2), les zones moins profondes ne sont pas réapprovisionnées en oxygène, provoquant la création dOMZ entre 100 et 1000 mètres de profondeur.
Pour le professeur Andrew Gooday du National Oceanographic Centre (NOC) de Southampton (Royaume-Uni), auteur principal de létude : « L’oxygène semble être le facteur déterminant de la biodiversité et de la composition des écosystèmes du plancher océanique au centre des OMZ ». Adhérant à cette observation, le Dr Brian Bett, également issu du NOC, explicite : « Les squelettes et les carcasses des animaux marins sont autant d’habitats différents où d’autres créatures peuvent prospérer. C’est ainsi que des prédateurs tels que des crustacés de type crevette exploitent les amas de méduses, poissons et crabes morts, et que d’autres espèces se nourrissent des os des baleines.» En juillet 2009, lassociation Robin des Bois avait déjà souligné le rôle post-mortem de la baleine dans léquilibre de la vie sous-marine.
Toutefois, le réchauffement climatique augure divers bouleversements pour léquilibre marin. En effet, l’augmentation de la température des océans risque de réduire le mélange vertical des eaux ainsi que la solubilité de l’oxygène dans l’eau. Or, lorsque l’oxygène devient trop rare, les animaux et les autres organismes commencent à disparaître. Une crainte que partage le Dr Bett : « Si ce réchauffement planétaire se traduit par des OMZ plus grandes et encore plus pauvres, l’impact sur la biodiversité sera probablement négatif ».
1- Regroupant 38 partenaires, issus de 13 pays d’Europe et d’un pays d’Afrique, le projet HERMIONE entend améliorer la compréhension des écosystèmes profonds et leur contribution à la production de biens et de services.
2- La colonne deau désigne létendue deau entre la surface et les sédiments du fonds.
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