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Mis en place en 2005 par la Ministre de lEcologie et du développement durable, Nelly Olin et par le Ministre délégué à lIndustrie, François Loos, le groupe de travail « facteur 4 » a rendu son rapport sur la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre de la France à lhorizon 2050. Cet objectif de réduction sinspire des données du GIEC (1) et correspond à la volonté de limiter à 2 degrés Celsius lampleur du réchauffement climatique. Ainsi, appliqué au CO2, cela implique de limiter les concentrations atmosphériques à 450 ppm (2) soit la nécessité de ne pas dépasser, au niveau planétaire, 4 Gt (3) de carbone émis annuellement. Rapporté à une population actuelle de 6,5 milliards dhabitants, cela représente 0,6 tonne de carbone par habitant soit quatre fois moins que la moyenne actuelle dun français.

Pour espérer atteindre un tel objectif, les actions doivent porter sur lensemble des secteurs émetteurs (énergie, industrie, transport, bâtiment, agriculture ). Selon les secteurs, il est primordial dagir vite : une maison est construite pour durer plusieurs décennies, une centrale de production électrique doit pouvoir fournir de lénergie pendant de nombreuses années Nos choix daujourdhui ont donc des implications directes sur nos émissions de demain.
Le groupe de travail défini dun coté ce quil nomme les « interdits » :
- différer la mise en place dinfrastructures compatibles avec les fortes économies dénergie à réaliser, notamment dans le bâtiment et les transports,
- consommer de façon importante des énergies fossiles à des fins thermiques,
- consommer de façon importante des énergies fossiles pour produire de lélectricité, sauf si cette production est couplée avec le captage et stockage géologique du CO2 produit,
- maintenir la prépondérance du pétrole dans les transports.
Et dun autre coté les « incontournables » :
- accroître lefficacité énergétique dans tous les secteurs, et particulièrement dans lhabitat existant,
- économiser lélectricité en usage « de pointe »,
- modifier structurellement les comportements et les infrastructures dans les transports,
- transformer loffre, en ayant un recours privilégié aux technologies non émettrices de gaz à effet de serre, à venir ou déjà disponibles, telles que les énergies renouvelables et le nucléaire.
Le groupe insiste sur la nécessité de tenir lobjectif de réduction mais il prévient : le « facteur 4 » est faisable, mais sa réalisation ne sera pas facile.
Même si ce rapport napporte pas de solutions miracles, il a le mérite dexprimer clairement létendue du problème et ainsi déviter de pouvoir, dans quelque temps, se retrancher derrière des formules du style « on ne savait pas ».
Quant aux raisons despérer pouvoir tenir lobjectif du « facteur 4 », elles sont bien minimes, les dernières années démontrent combien le temps joue contre nous. Ainsi, la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement climatique fut adoptée en 1992 lors du deuxième « Sommet de la Terre » à Rio de Janeiro, elle inspira le protocole de Kyoto qui fut signé en 1997. Quatorze années plus tard les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître et rien ne permet dentrevoir une stabilisation et donc encore moins le début dune réduction.
1- GIEC : Groupe dexperts intergouvernemental sur lévolution du climat.
2- ppm : initiales de « partie par million » soit le nombre de molécules de gaz à effet de serre pour un million de molécules dair.
3- Gt : giga tonnes
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le 17 octobre 2006 à 12:00
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