
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Depuis 1987, les concentrations en ozone (1) sont surveillées en continu. Cette année correspond, en effet, à la signature du Protocole de Montréal, traité international réglementant la production des halocarbures. Contenant du chlore et du brome, ces composés chimiques sont à l’origine de la destruction de l’ozone dans la stratosphère (2).
Dans les régions polaires, la destruction de l’ozone stratosphérique survient lorsque les températures descendent en dessous de -80 °. En Antarctique, le « trou d’ozone », correspondant à une destruction de plus de la moitié du contenu total d’ozone au printemps, est un phénomène récurrent dû aux températures extrêmement basses dans la stratosphère chaque hiver. En revanche, en Arctique, les températures hivernales sont en moyenne plus élevées qu’au pôle Sud, les conditions météorologiques variant beaucoup d’une année à l’autre. Toutefois, cet hiver, des chercheurs ont observé une diminution très importante du contenu total d’ozone en Arctique, et ce sur une zone étendue. Ainsi, les mesures (sol et satellite) réalisées par les chercheurs du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (3) et les modèles français indiquent une diminution qui atteignait environ 40 % à la fin du mois de mars. Selon le CNRS (4), « ce phénomène s’explique par un hiver stratosphérique très froid et persistant qui a conduit à une destruction importante d’ozone, laquelle s’est prolongée de façon inhabituelle jusqu’au printemps ». Sévissant depuis plusieurs semaines, la persistance et l’intensité de cette diminution sont jugées exceptionnelles.
Rendus sur place, des équipes françaises et européennes tentent désormais dévaluer l’impact quaura cet évènement sur les plus basses latitudes lorsqu’à la suite du réchauffement de la stratosphère polaire au printemps, les masses d’air appauvries en ozone se déplaceront vers ces régions. Mais, selon les scientifiques, la reproduction dune forte diminution dozone, similaire à celle observée cette année, pourra se reproduire au cours d’hivers arctiques exceptionnellement froids, et ce tant que le contenu de la stratosphère demeurera chargé en chlore et en brome. Daprès le dernier rapport international d’évaluation de l’état de la couche d’ozone, l’ozone devrait retrouver son niveau des années 1980 autour de 2045-60 au pôle Sud, et probablement une ou deux décennies plus tôt au pôle Nord.
1- La couche d’ozone sert de bouclier protégeant le vivant sur terre des rayons ultraviolets solaires nocifs.
2- Partie de l’atmosphère qui s’étend d’environ 10 à 50 km d’altitude et dans laquelle l’ozone est le plus abondant.
3- CNRS / UVSQ / UPMC.
4- Centre national de la recherche scientifique.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 06 avril 2011 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




