
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Alors que les négociations de lONU sur le climat ont récemment reprises à Bonn après léchec de Copenhague, lONG Oxfam International publie un rapport intitulé « Les financements climat après Copenhague : Les questions à 100 milliards de dollars ». Elle y fait part de ses craintes quant à la nature de laide financière promise par les pays riches pour aider les pays en voie de développement à faire face aux changements climatiques, soutien fixé à hauteur de 100 milliards de dollars par an. Ainsi, « Tout en reconnaissant la nécessité de prêts à taux réduit pour aider les pays pauvres à adopter un développement sobre en carbone, lONG soppose fermement à lutilisation des prêts pour aider ces communautés à sadapter aux impacts du changement climatique ». Ces craintes surviennent alors que tout laisse désormais à penser quune part importante des financements, dont les premiers versements sont attendus pour 2010 et 2012, seront des prêts et non des subventions. Aussi, des pays déjà contraints de réduire des budgets clés tels que la santé pour faire face au contexte de crise économique, senfonceront encore plus dans lendettement. Une crise « dont ils ne sont pas responsables et dont ils sont les premiers à subir les conséquences », ajoute Oxfam.
Pour défendre ses positions et en prouver la viabilité, lorganisation nhésite pas à proposer une feuille de route qui, non seulement assurerait le versement des 100 milliards de dollars annuels annoncés, mais permettrait, en outre, de doubler cette aide initialement promise dici 2020. Parmi les nouveaux mécanismes de financement mentionnés sur celle-ci, figure, dune part, lapplication dune taxe portant sur les transactions financières mondiales. Sélevant à 0,05 %, elle pourrait rapporter 400 milliards de dollars par an à destination des secteurs de la santé, de léducation et de la lutte contre les changements climatiques. Est également abordée la création dun régime déchange de droits démissions dans les secteurs maritimes et aériens internationaux. Pouvant fournir entre 20 et 30 milliards de dollars par an, ce système permettrait de plafonner les émissions dues à ces secteurs et de dégager des financements climat.
En parallèle de ces solutions de financement, Oxfam évoque aussi la possibilité de contributions publiques des pays riches, fixées selon « leur responsabilité historique et leur capacité financière ». Estimées à 75 milliards de dollars par an, elles pourraient être retenues sur les revenus de la mise aux enchères des quotas démission ou prélevées sur les budgets actuellement utilisés pour subventionner les énergies fossiles et les industries à fortes émissions carbone. Enfin, dernière piste examinée, 16 milliards de dollars par an dici à 2012 pourraient être fournis par le FMI (1) sous la forme de prêts à faible taux dintérêt au nom dun développement sobre en carbone.
Pour Antonio Hill, conseiller politique pour Oxfam, proposer aux pays en développement des financements climat sous forme de prêts : « Cela équivaut à accidenter la voiture de votre voisin et à lui proposer ensuite un prêt pour couvrir les dégâts ». Face à léchec de Copenhague, lONG appelle les négociateurs présents à Bonn à faire des financements climat leur priorité pour 2010, de manière à ce que le fonds de 100 milliards dollars fixé puisse être validé, voire doublé, dici au sommet de Cancun prévu pour décembre de cette année.
1- Fonds Monétaire International.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 03 juin 2010 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
La question des milliards d’euros consacrés à la destruction de la nature n’est curieusement jamais posée !!
De ce point de vue là, la crise devrait avoir un effet positif !




