
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Afin de diminuer les émissions de CO2 des grosses unités industrielles consommatrices dénergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), le principe de capter le CO2 lors de la combustion puis de le séquestrer en sous-sol est de plus en plus mis en avant par les acteurs du secteur.
Greenpeace vient de publier un rapport intitulé : « Faux Espoir : Pourquoi le captage et la séquestration du carbone ne sauveront pas le climat » qui dénonce les dangers de ce nouvel engouement.
Le premier argument mis en avant est le délai trop long de mise en place de cette technologie. Daprès le rapport, la capture et la séquestration du CO2 (CSC) ne seront pas disponibles à une échelle suffisante avant 2030, or de plus en plus détudes fixent à 2015 la date à partir de laquelle les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent impérativement commencer à décroître.
Le deuxième argument est le côté « énergivore » du CSC. Pour les centrales électriques, cette technologie consomme 10 à 40 % de lénergie produite. Daprès Greenpeace, la mise en place à grande échelle « risquerait dannuler les gains d’efficacité des cinquante dernières années et augmenter dun tiers la consommation des ressources ». En particulier, selon lemplacement des centrales, le CO2 capturé doit être transporté pour être séquestré. Le transport peut seffectuer soit via des gazoducs, technologie identique à celle utilisée pour le transport du gaz naturel, soit sous forme liquide dans des citernes isothermes. Dans le cas des citernes, les modes de transport sont alors très classiques : camion, train et bateau. Si lon ajoute à ce coût énergétique les coûts dinvestissement et de fonctionnement, on peut aboutir à une augmentation du prix final de lélectricité de 21 à 91 %.
Les sommes ainsi englouties réduisent dautant les capacités de financement pour « les solutions durables aux changements climatiques ». Pour illustrer cette dérive, Greenpeace cite lexemple des Etats-Unis où le ministère de lEnergie a demandé une augmentation du budget CSC de 26,4 % (soit 623,6 millions de dollars) et a réduit dans le même temps de 27,1 % (soit 146,2 millions de dollars) les budgets consacrés à la recherche sur lefficacité et les énergies renouvelables.
Enfin, un autre argument développé est le risque technique et limpossibilité de garantir une séquestration sûre du CO2 dans le temps. Des fuites, même faibles, pourraient « saper tout effort datténuation des changements climatiques ».
Par ce rapport, Greenpeace veut, entre autres, alerter les décideurs politiques sur les dangers dinvestir de largent public dans un « remède qui pourrait savérer pire que le mal ». Elle met en garde contre une industrie minière qui « prône activement la généralisation de cette technologie pour justifier la construction de nouvelles centrales thermiques au charbon ».
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 11 mai 2008 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




