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Létude des carottes glaciaires, et les années dhistoire atmosphérique que celles-ci renferment, a déjà permis aux climatologues de récolter des données fondamentales pour appréhender les enjeux des changements climatiques en cours. A lheure où la menace du réchauffement climatique se fait toujours plus pressante, la communauté scientifique tente de percer les facteurs influant sur le climat, mettant à profit les informations fournies par ces fouilles. Une attention toute particulière est accordée au relevé des taux de concentration des deux principaux gaz à lorigine de lintensification de leffet de serre, à savoir le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4).
Repoussant toujours plus les limites de la recherche, les chercheurs du CNRS, appuyés par le projet européen EPICA (1), avaient extrait en décembre 2004 en Antarctique une carotte glaciaire prenant naissance à 3270 mètres de profondeur.
Quatre années détudes auront été nécessaires pour que climatologues et experts scientifiques soient en mesure de dater lépoque de constitution de léchantillon analysé. Signant un nouveau record dans la remontée dans le temps, la datation établie fait remonter le prélèvement à 800 000 ans avant nos jours. Une couverture temporelle permettant de retracer pas moins de 8 cycles climatiques glaciaire-interglaciaire.
En analysant les bulles dair piégées dans la glace, léquipe scientifique a pu confronter les températures enregistrées et les courbes des teneurs atmosphériques en CO2 et en CH4, confirmant létroite corrélation entre ces deux facteurs, déjà pressentie au cours de recherches antérieures.
Le second constat et enseignement quelle apporte sont bien plus inédits. Alors que le prélèvement couvre la période temporelle la plus longue jamais étudiée via cette méthode, lenquête a révélé quaucune des teneurs en CO2 et en CH4 enregistrées au cours des 800 000 ans passés nétaient aussi élevées que celles daujourdhui. Mis en relation avec la première conclusion, cette constatation naugure rien de bon pour lévolution climatique future.
Il reste que cette carotte glaciaire a certainement encore une foule de choses à nous apprendre, lesquelles conjuguées au savoir déjà constitué pourront peut-être apporter des solutions salutaires pour nous aider à faire face aux changements à venir.
1- Le projet européen EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica) bénéficie du soutien financier de lUnion europeénne. Il regroupe 10 pays européens comprenant la Belgique, le Danemark, la France, lAllemagne, lItalie, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.
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le 18 mai 2008 à 12:00
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