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On recense quelque quatre millions de kilomètres carrés de tourbières (1) dans le monde, répartis dans 180 pays. A léchelle mondiale, les tourbières contiennent environ un tiers du carbone stocké dans les sols et représentent lun des principaux réservoirs de carbone de la planète.
Comptant parmi les sites les plus fragiles au monde, elles font lobjet dattentions particulières, à linstar du projet mené conjointement pendant quatre ans par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds pour lEnvironnement Mondial (FEM). Clos cette année, ce programme a permis de sauvegarder 28 200 hectares de tourbières en Belarus (ou Biélorussie), pays dans lequel ces zones marécageuses représentent 6,4 % de la surface totale.
Ce projet de restauration 2006-2010 sétait fixé pour objectif la réhabilitation de 17 zones marécageuses, asséchées entre 1950 et 1990 suite à des travaux agricoles et des opérations dextraction à grande échelle (la tourbe est prisée comme combustible et isolant thermique). Or, une fois asséchées, les terres peuvent senflammer et brûler très longtemps. Selon le PNUD, les incendies de ces zones relâchaient environ 235 000 tonnes de CO2 chaque année.
Pour y remédier, on procéda à la réhydratation des marais, en remplissant les fossés de drainage et en construisant des barrages pour relever le niveau des eaux souterraines. Ces mesures ont permis déteindre les incendies et de faire baisser de 1,5 million de dollars les dépenses consacrées chaque année à la lutte contre les incendies.
Aussi, bien que ces travaux de restauration de tourbières aient coûté en moyenne 50 à 100 dollars par hectare, le retour sur investissement apporte, pour sa part, des bénéfices difficilement quantifiables. Outre la lutte contre les incendies, ces démarches ont mis fin à dimportantes émissions de CO2 et reconstitué un milieu plus fertile pour la faune et la flore, dont certaines espèces doiseaux menacées telles que le courlis et laigle criard. Et, par voie de conséquence, ce milieu savère désormais plus propice à lhomme et à certaines activités telles que la pêche, la chasse, la cueillette de canneberges, ou encore le tourisme.
Selon le PNUD, la réussite de ce projet au Belarus a incité le gouvernement à adopter une politique sur les tourbières ayant fait lobjet dune exploitation. Celle-ci prévoit ainsi la restauration des zones perturbées à la fin de leur « vie économique ». Jusqualors, elles devenaient des réservoirs ou des terres forestières.
1- Une tourbière est un type de zone humide colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe. Cette dernière contient au moins 20 % de carbone et peut s’accumuler sur plusieurs mètres d’épaisseur, au rythme moyen de 0,2 à 1 mm par an.
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le 23 octobre 2010 à 12:00
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