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Vue de loin, l’éolienne offshore située au large d’Aguçadoura, une commune portugaise du nord du pays située à quelques encablures de la Galice espagnole voisine, ne présente rien d’exceptionnel. Un mât principal au bout duquel trois pâles tournent au rythme des vents marins et dont EDP, l’EDF portugais, se sert pour produire de l’électricité renouvelable. Bref, une éolienne offshore.
Pourtant, cette éolienne n’entre jamais en contact avec le sol marin et pour cause : il s’agit là d’un des rares exemplaires d’hélice flottante en cours d’exploitation. Là où les modèles classiques que l’on retrouve dans les parcs offshore sont posés sur le plancher océanique et y sont solidement fixés, notre éolienne portugaise est, elle, posée sur une vaste plateforme triangulaire. A chacun de ses angles, d’énormes ballasts qui, en se remplissant d’énormes volumes d’eau, permettent à l’ensemble qui pèse 1500 tonnes de se stabiliser, même quand la mer est mauvaise. Quatre ancres permettent tout de même à l’ensemble de ne pas partir à la dérive avec le premier courant venu. Pour preuve de la fiabilité d’une telle installation, le responsable du projet avance que son éolienne a déjà résisté à des creux de 19 mètres, même si sa production d’électricité ne peut plus être assurée avec des vagues de plus de 6 mètres.
L’avantage de ce type d’installation pour le Portugal saute aux yeux pour les amateurs du relief sous-marin : au large du pays, les fonds océaniques ne descendent pas en pente douce jusqu’à atteindre les grandes profondeurs, mais ils plongent immédiatement et de façon très abrupte. Or, une éolienne offshore classique ne peut guère être fixée au-delà de 50 mètres de fond, ce qui réduirait alors considérablement le potentiel du Portugal dans ce domaine particulier.
En testant un dispositif comme celui-ci, le Portugal prouve une fois de plus au reste de l’Europe que les énergies renouvelables sont une alternative largement crédible et que d’autres solutions existent, au lieu de tout miser sur le charbon ou sur le nucléaire. Le pays a par exemple produit 70% de son électricité grâce aux énergies renouvelables lors du premier trimestre 2013, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Néanmoins, ce ne sont peut-être pas les éoliennes flottantes qui pourront l’aider à atteindre ses objectifs, leur coût restant aujourd’hui largement prohibitif par rapport à leurs concurrentes « fixes ».
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le 16 octobre 2014 à 07:00
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