
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Si les avancées de la science ont permis de progresser de manière spectaculaire dans le domaine de la greffe, à limage de la reconstitution faciale ou de la transplantation cardiaque, le nombre restreint de donneurs reste un frein majeur. Parmi les solutions invoquées pour remédier à cet état de faits, les campagnes de sensibilisation au don dorganes se multiplient. Constatant quelles ne suffiraient pas à inverser la tendance, de nombreux scientifiques ont étudié la possibilité de transplanter des organes danimaux sur lhomme.
Outre la polémique éthique quelle soulève, cette technique pose également des problèmes dordre strictement médical. En effet, alors que selon lOMS « un grand nombre dinfections graves dans lhistoire de lhumanité sont dorigine animale », la greffe dorganes animaux présente un risque important de transmission à lhomme de virus véhiculés par les animaux donneurs. Un danger dautant plus grand puisque lintroduction dun agent pathogène chez une personne pourrait occasionner une contamination sétendant à un groupe plus élargi.
Afin de prévenir au maximum les risques de transmission, lOMS a adopté en 2004 une « résolution sur les transplantations xénogéniques (1) » appelant les Etats membres de lOrganisation Mondiale de la Santé à « nautoriser les greffes xénogéniques que lorsque les mécanismes de contrôle réglementaire et de surveillance efficaces relevant des autorités sanitaires sont en place ».
A linstar des greffes humaines classiques, les rejets potentiels constituent un autre obstacle au développement de la greffe dorganes animaux sur lhomme. Ils se trouvent amplifiés dans ce type de transplantation, les organes dune espèce étant généralement mal tolérés par les autres espèces. Toutefois, par sa physiologie proche de celle de lhomme, le porc savère lespèce animale la plus indiquée pour jouer le rôle de donneuse dorganes (2).
Mais, alors que des chercheurs belges viennent de divulguer dans la revue scientifique « Kidney International » leurs avancées en matière de transplantation dorganes de cochons génétiquement modifiés, la question des rejets est plus que jamais dactualité. En effet, bien que ces scientifiques déclarent être « au seuil des premiers essais cliniques », lassociation Antidote Europe tire la sonnette dalarme. uvrant pour une meilleure prévention dans le domaine de la santé publique, elle attire lattention sur les dommages que pourraient causer ces expérimentations en labsence de données satisfaisantes sur les organismes génétiquement modifiés.
Défi majeur de la médecine moderne, la greffe dorganes pâtit aujourdhui dun manque cruel de donneurs. Rien quà léchelle nationale, la France comptait 12 407 malades en liste dattente en 2006 pour seulement 1 441 donneurs prélevés. Au final, 229 patients sont décédés cette année-là faute de navoir pu être greffés. Face à de tels chiffres, la voie ouverte par le don dorganes danimaux, génétiquement modifiés ou non, est certes tentante. Mais aussi prometteuse soit-elle, il ne faudrait pas quelle soit remise en question par défaut de précipitation.
1- La xénogreffe désigne la transplantation dorganes ou de tissus entre deux espèces biologiques différentes.
2- Bien avant que l’on ne parle de xénogreffes, proche de lhomme dun point de vue génétique, le porc est considéré par certains scientifiques comme le probable vecteur de passage de la souche définitive de la grippe espagnole à lhomme.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




