
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

En mars 2010, un rapport réalisé conjointement par lIRSN et lInVS, concluait à une augmentation de 47 % en 5 ans des doses de rayonnements ionisants délivrées par limagerie médicale aux patients (1/4 de la population française par an). Incluant notamment les scanners et les actes de radiologie, ces actes médicaux sont réalisés à des fins de diagnostic, dorientation de stratégie thérapeutique, de suivi de lefficacité des traitements et de radiologie interventionnelle (1).
En 2009, lAutorité de sûreté nucléaire (ASN) a effectué 124 inspections au sein de services où sont pratiqués des actes de radiologie interventionnelle. Daprès ses conclusions, les « radiologues interventionnels » (cardiologues, chirurgiens ) et leurs assistants reçoivent des doses importantes du fait de leur travail à proximité des sources de rayons X. Plus le nombre dactes réalisés augmente, plus les doses sintensifient, notamment dans les blocs opératoires.
Afin daméliorer la radioprotection dans le domaine médical et mieux maîtriser laugmentation des doses, lASN a émis certaines recommandations. Dune part, elle prône le développement des techniques alternatives, et plus particulièrement limagerie par résonance magnétique (IRM). Technique dimagerie médicale non irradiante, lIRM pâtit dun manque dappareils en France, doù des délais de rendez-vous importants. La France a 8,7 appareils dIRM par million dhabitants pour une moyenne européenne de 20. Afin dy remédier, le recours à lIRM peut être favorisé dans le cadre de la planification régionale des équipements lourds par les agences régionales de santé (ARS). On peut ainsi envisager une tarification plus incitative en faveur de lIRM. En attendant, il est nécessaire déviter tout acte dimagerie médicale injustifié. Dans le cas où lacte est justifié, les paramètres représentatifs de la dose doivent figurer sur le compte-rendu de lexamen. Cela implique que les appareils utilisés soient munis de dispositifs permettant destimer la dose délivrée aux patients, et quils bénéficient dun entretien optimal. Enfin, bien que la formation des professionnels à la radioprotection dans le domaine médical soit obligatoire, des efforts restent à faire. De fait, si les professionnels du monde de limagerie (radiologues, médecins nucléaires et manipulateurs délectroradiologie) ont bien respecté cette obligation depuis 2004, les professionnels non spécialistes mais utilisateurs des rayonnements ionisants, en particulier dans les salles dopération et de radiologie interventionnelle, ont fait preuve de moins dassiduité.
1- Ces dernières années, la radiologie interventionnelle s’est développée dans de nombreux domaines, dont la cardiologie, la neurologie, la rhumatologie ou la chirurgie. Elle permet au médecin de guider son geste par l’intermédiaire d’un appareil de radiologie émettant des rayons X. Ce rayonnement est peu pénétrant mais les interventions étant souvent de longue durée, les patients reçoivent alors des doses importantes au niveau de la peau. Dans certains cas, celles-ci peuvent provoquer des effets modérés (perte de cheveux, érythèmes cutanés).
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




