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A la demande de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, la DEES (Direction de la Recherche, des Etudes, de lEvaluation et des Statistiques) vient de publier le premier rapport exhaustif sur « La Santé des femmes en France ». Premier du genre, il sera réactualisé tous les cinq ans afin de garder un il sur lévolution de la santé féminine.
Représentant plus de la moitié de la population française, les femmes portent un regard particulier sur leur santé qui les distingue du parcours masculin. Ainsi, si les femmes françaises vivent en moyenne jusquà 84,4 ans contre 77,5 ans pour ces messieurs, lécart se réduit considérablement du point de vue des années passées en bonne santé, avec une moyenne de 64,1 ans chez les femmes contre 62,7 ans chez les hommes.
Portant à débat, lavantage féminin peut sexpliquer par des prédispositions biologiques, un recours aux soins plus fréquent et une attention accrue dans le domaine de la prévention sanitaire. Toutefois, la distinction des spécificités masculines et féminines en matière de santé doit tenir compte de certains facteurs tels que le vieillissement des populations féminines en raison dune durée de vie plus longue ou le recours à des soins spécifiques comme la gynécologie-obstétrique.
Les femmes vivent avec leur temps
Lévolution de la société moderne et de son mode de vie, de même que la levée progressive de certains freins en matière de santé, ont fortement influé sur la santé de la femme. En perte de vitesse chez les hommes, le tabagisme est stable chez les femmes depuis trente ans. Daprès le rapport, le taux de décès par cancer du poumon a quasiment doublé en lespace de quinze ans dans les franges féminines de la population. Les ivresses sont de plus en plus fréquentes chez les jeunes femmes et concerneraient près dune femme sur cinq, âgée de 15 à 25 ans. Autre constat en lien direct avec les habitudes de vie modernes, on estime aujourdhui que deux femmes sur cinq sont en surcharge pondérale et quenviron une sur six souffre dobésité. En cours depuis les dix dernières années, cette tendance à la hausse se poursuit aujourdhui. De fait, bien quelle ait fortement diminué, la mortalité due aux maladies cardiovasculaires reste la première cause de mortalité chez les femmes devant les tumeurs. Lhypertension est également un problème féminin fréquent puisquelle concerne plus dune femme sur quatre. Pourtant, à en croire le rapport, « Près dun quart des décès féminins survenus avant 65 ans, soit près de 8000 décès par an, pourraient être « évités » par une réduction des comportements à risque, en particulier le tabagisme et lalcool ».
Des progrès à poursuivre
En parallèle des problématiques liées à lhygiène de vie, des efforts doivent, de même, être mobilisés dans le cadre du suivi préventif gynécologique et obstétrique où apparaissent de fortes disparités selon lappartenance socio-économique de la patiente. Depuis 1980, lincidence des cancers est en augmentation chez les femmes mais la mortalité en diminution. Parmi les nouveaux cas de cancers, la moitié concerne des cancers du sein. Or, dans les cas de cancer du sein et du col de lutérus, les taux de dépistage les plus faibles sobservent chez les femmes nayant pas de couverture santé complémentaire.
Bien que 57 % des femmes en général et 88 % des femmes âgées de 20 à 25 ans recourent à la pilule, la contraception a encore des progrès à faire. En effet, à lheure actuelle, près dun tiers des grossesses ne sont pas prévues. Cela sexplique en partie par un accès inégal aux méthodes contraceptives. Consciente de ces lacunes, Roselyne Bachelot a annoncé que le lancement du dossier de remboursement dune première pilule de troisième génération était prévu pour la rentrée prochaine. Elle a, en outre, ajouté se montrer favorable à la possibilité offerte aux pharmaciens et aux infirmières de renouveler la prescription de contraceptifs oraux pour une durée de six mois maximum non renouvelable.
Si dautres disparités importantes entre hommes et femmes ressortent de ce rapport, notamment face aux phénomènes danxiété et de dépression plus marqués chez ces dernières, il semble toutefois que les déséquilibres entre les différentes catégories sociales représentent le principal défi quaient à relever les services de santé.
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