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Soucieuse de redorer une image qui peine à conserver sa crédibilité, AREVA multiplie les campagnes de publicité pour témoigner de son engagement à réduire au mieux limpact de ses activités. Dernière innovation en date, le groupe a annoncé la création dObservatoires de Santé autour de toutes les mines duranium quil exploite à travers le monde. Ces organismes auront pour vocation détudier limpact sanitaire et environnemental des divers sites et dindemniser les personnes souffrant de pathologies consécutives aux activités dextraction duranium.
Outre lironie évidente quil y a à voir AREVA créer des observatoires de la santé autour des mines d’uranium que le groupe nucléaire exploite lui-même, la CRIIRAD (1) émet de nombreuses réserves quant à la validité de ce projet. Dune part, on ignore encore si seuls les salariés seront concernés par ces mesures ou si celles-ci engloberont également les populations riveraines exposées. De plus, la CRIIRAD craint que les pathologies prises en charge se limitent aux affectations listées au tableau n°6 des maladies professionnelles du Code de la Sécurité Sociale français. Or, celui-ci date de 1984 et ne comprend que trois types de cancers radio-induits. Ce texte obsolète ne tient donc aucunement compte des connaissances actuelles sur les effets des expositions chroniques à de faibles doses de rayonnement, lesquelles suspectent de nombreux types de cancers, datteintes cardiovasculaires, de maladies rénales ou encore daffections neurologiques.
Enfin, les conditions dindemnisation demandent à être éclaircies, notamment sur les éléments à fournir pour attester du lien de cause à effet entre lapparition du mal diagnostiqué et lexposition aux activités du groupe. La durée de la prise en charge est également un autre point capital à prendre en considération. Pour la CRIIRAD, les soins « devront être prodigués aussi longtemps que les impacts seront effectifs ». Or, daprès la commission, cela peut engager plusieurs décennies en cas de réaménagement hasardeux des exploitations, comme cela sest déjà vu par le passé et notamment en France.
A lheure actuelle, de nombreuses défaillances ont été observées sur divers sites. Ainsi, selon lenquête menée par le CRIIRAD, des dizaines de bouches daération rejetteraient directement dans latmosphère un gaz radioactif cancérigène, le radon 222, sur le site dAkokan au Niger. Toujours au Niger, plus de 30 millions de tonnes de résidus radioactifs seraient entreposés à lair libre sur les sites dAkokan et dArlit. Concernant ces sites, une autre inquiétude fait jour quant à laccès et à la salubrité de leau alimentant les populations locales. En effet, leur exploitation a conduit à extraire plus de 270 millions de m3 dans une nappe fossile et la mise en exploitation du gisement dImouraren conduira au soutirage de 12 à 13 millions de m3 par an. AREVA aurait, par ailleurs, reconnu que la nappe souterraine sera asséchée dici une quarantaine dannées, à la fin de lexploitation.
Aussi, est-il légitime de douter sérieusement de la volonté affichée par AREVA de réparer les dommages causés par le passé alors même quelle semble sentêter dans la même voie et rechigner à prendre de bonnes résolutions.
1- Commission de Recherche et dInformation Indépendantes sur la Radioactivité
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Grandiose, Areva se substitue à l’Etat !
C’est à l’Etat de prendre les dispositions pour assurer la meilleure santé de sa population.
Alors carence ?
Non, plus terrible, Areva juge et partie, quoi de plus sûr pour cacher que de s’auto-controler ?
C’est exactement cela qui est une des plus grande cause de catastrophe dans le monde : vache folle, l’industrie se controle, l’Etat a adopté le ‘laissé faire’.
L’amiante, là c’est pire, car en plus collusion criminelle,
Finance, les financiers demandent plus de libertés et se contrôlent, et comme à chaque fois, c’est un désastre.
Il est abject que le donneur d’ordre soit son propre contrôleur. Un peu comme si l’executif se permettait de dominer le législatif … La séparation des pouvoirs est une condition nécessaire (et non suffisante) pour que les systèmes fonctionnent.
Dernier mot, en logique, on sait qu’un système est incapable de se déclarer en bon état ..
Le fou ne dit ni croit jamais qu’il est fou ..
Heureusement, en France nous avons un super gouvernement qui va très vite prendre des mesures pour « améliorer » la situation car la sécurité est la préoccupation majeure de nos ministres. Les voyous n’ont qu’à bien se tenir !




