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Le 14 février dernier, le cyclone Bingiza frappait le Nord-Est de lîle de Madagascar, les vents violents abattus sur les fragiles habitations dagriculteurs et de pêcheurs faisant au moins six morts et privant 7 500 habitants dun logement convenable. Mais le pire nest peut-être pas derrière pour les habitants de lîle, dont la sécurité alimentaire est désormais remise en doute.
La saison des cyclones durant doctobre à avril, des événements climatiques tels que le passage de Bingiza ne sont pas surprenants. Mais le mois de février nen représente pas moins la pire période pour un cyclone. En effet, si celui-ci était survenu en janvier, il aurait été possible de recommencer à cultiver des variétés de riz à cycle court. Mais un tel recours nest plus envisageable en février, les agriculteurs ne pouvant recommencer à temps pour pouvoir récolter en avril.
Ayant sévi sur la région de Sava, au Nord-Est de Madagascar, Bingiza a également ravagé les plantations de vanille, une culture de rente, détruisant les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs de la péninsule de Masoala. Après sêtre engouffré dans le canal du Mozambique, le cyclone a rebroussé chemin et balayé les régions du Sud de Madagascar, déjà touchées par des inondations au cours des semaines passées. Les dégâts se sont révélés bien plus graves dans le Sud de lîle que dans le Nord, les rizières inondées ayant entraîné la perte des récoltes.
Si les villes ont subi des dommages structurels, à linstar de Mananara, la campagne semble être encore plus mal lotie. Nombreux sont les habitants à se retrouver sans abri et bloqués sur place. Mais lavenir inquiète plus encore les fermiers dans la mesure où, vivant de cultures de rentes telles que la vanille, le clou de girofle, le café et le poivre, ils nont pas dargent pour se ravitailler immédiatement en vivres. Dans la région de Sava, en raison de routes coupées, les pêcheurs vont être contraints de faire sécher leur poisson et de le revendre beaucoup moins cher que du poisson frais. Or, la région touchée est la zone productrice de poisson alimentant toute la région de Sava et fournissant en produits de la mer les régions touristiques du Sud ainsi que le long de la côte Nord-Est.
Si les dégâts sont moins graves que prévu pour un cyclone de cette force, il est à craindre que limpact sur les récoltes, et notamment dans les cultures de riz et de clous de girofle, aient dimportantes répercussions dans les mois à venir. De fait, avant même le passage de Bingiza, le riz, aliment de base, avait déjà atteint environ 2 000 ariary (un dollar) le kilo dans cette région. Ayant doublé au cours des deux dernières années, le riz semble être devenu un produit de luxe à Madagascar. Ayant réduit de moitié leur consommation, les quelque 1,5 million habitants de la capitale, Antananarivo, adoptent des stratégies de survie en sautant le petit-déjeuner ou en consommant du manioc ou du maïs.
Outre linstabilité politique, laugmentation du prix du riz sexplique notamment par la flambée mondiale des prix des vivres et par deux années de ralentissement économique, dans un pays qui compte parmi les plus pauvres du monde. Aussi, alors que Madagascar exportait son riz dans les années 1970, des méthodes agricoles désuètes et des infrastructures inadaptées le contraignent désormais à limporter. Cela nempêche pas quà lheure actuelle environ 80 % des 20 millions dhabitants de Madagascar vivent de la riziculture.
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Quelle honte !!! Alors que les médias ne parlent que des révolutions dans les pays arabes, parce que là, il y a tellement d’argent à gagner pour les capitalistes (les requins) qui nous gouvernent, ce pauvre pays n’a qu’une chose à faire: crever. Pas un seul mot aux informations à propos de cette catastrophe !!!! Si on venait à découvrir une richesse minière ou pétrolifère, dans ce pays, ne vous inquiétez pas que les requins de ce monde sauteraient sur l’opportunité de s’enrichir encore plus, sans en laisser une miette à ces pauvres gens !!! Le monde, je veux dire la race humaine, a entamé, depuis le début de la révolution industrielle, sa lente descente enfer, mais là, nous sommes au bord du gouffre. Pauvres de nous !!!




