
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Pour écarter toute prolifération bactérienne, les produits cosmétiques recourent à bon nombre de conservateurs chimiques figurant sur la liste des substances autorisée par la directive cosmétique européenne 76/768/CE, reprise en France par larrêté du 6 février 2001. Bien quautorisés, ces agents conservateurs nen sont pas moins vivement décriés au regard de leur potentielle nocivité sur la santé humaine. Aussi, nombreux sont les femmes et les hommes à se tourner, aujourdhui, vers des cosmétiques promus comme « bio ». Mais, pour prometteuse que soit leur appellation, ces produits, au même titre que leurs équivalents classiques, ne dérogent pas aux contrôles sanitaires, bien au contraire.
En 2008, lAfssaps (1) et la DGCCRF (2) menèrent ainsi une enquête dans lunivers des cosmétiques bio via lanalyse de 28 « produits cosmétiques portant la mention « bio », revendiquant labsence totale de conservateurs ou de certains dentre eux (parabens et le phénoxyéthanol) ». Sur ce nombre, 22 produits se réclamaient de lune des certifications suivantes : « Ecocert » (16), « Visagro » (3), « ICEA-AIAB » (2), « BDIH » (1). Une proportion de 12 produits sur les 28 sélectionnés garantissaient une composition sans conservateurs alors que 16 vantaient une composition dénuée de parabens et/ou sans phénoxyéthanol.
Pour mener à bien létude, deux critères danalyse ont été retenus : la conformité de la composition chimique aux informations divulguées sur létiquetage dune part, et le respect des normes en matière de protection microbienne, dautre part.
Du point de vue de la qualité microbiologique, les résultats se sont révélés « satisfaisants », exception faite du produit « H2 biO HYGIENE INTIME » (lot n° 75086), commercialisé par la société H20, qui présentait une contamination bactérienne (Pseudomonas putida). Au regard de quoi, le fabricant a procédé au rappel des produits présents sur le marché. Un autre produit a également fait lobjet dune remarque à cause dune protection anti-microbienne jugée insuffisante.
Concernant la composition chimique des articles examinés, six produits décrits comme « sans parabens et/ou sans phénoxyéthanol » contenaient des traces de méthylparaben à des teneurs comprises entre 0,01 et 0,04 %. Un autre produit, vendu comme ne contenant pas de conservateurs, présentait des traces de sels dacide benzoïque ou sorbique, les teneurs retrouvées étant toutefois « 20 à 60 fois plus faibles que les limites autorisées par la réglementation ». Daprès lAfssaps, leur présence pourrait résulter de leur utilisation dans les matières premières, notamment celles dorigine végétale. Ainsi, si la présence de produits conservateurs a été avérée dans 12 produits vantés comme exempts dagents conservateurs, cela ne démontre pas forcément une malversation de la part des fabricants.
En revanche, la démarche consistant à mettre en avant labsence dun conservateur particulier, alors même que le produit en contient dautres, révèle clairement un refus de transparence, induisant en erreur le consommateur quant à la composition réelle du dit produit.
Il serait néanmoins fâcheux que ces dérives en viennent à desservir les gammes de produits cosmétiques « bio » qui, même si elles ne tiennent pas toujours lintégralité de leurs promesses, restent des solutions préférables aux formules strictement chimiques.
1- Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé.
2- Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 23 mars 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




