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Taris après des années de sécheresse, les réseaux deau anciens autour du bassin Méditerranéen assistent depuis peu au retour de leau. En conséquence de quoi, les populations locales réinvestissent les ouvrages anciennement bâtis, à linstar des galeries drainantes souterraines, appelées khettaras (1) au Maroc. Nées dune technique ancestrale, développée à grande échelle à partir du XIIe siècle au Maghreb, ces sortes de mines deau visaient à créer artificiellement les oasis sahariens. Mais, au cours de la seconde moitié du siècle dernier, la modernisation de lhydraulique publique, dont la construction de barrages, ainsi que lessor des forages privés ont fragilisé les khettaras. Parfois installés en renfort aux ouvrages traditionnels, ces réseaux modernes les ont finalement concurrencé jusquà entraîner la mise hors service dun grand nombre de galeries drainantes. Les grandes sécheresses survenues dans les années 1970 et de 1995 à 2005 ont encore aggravé la situation précaire des khettaras. Au regard de quoi, il y a cinq ans, quelques dizaines de galeries seulement étaient encore en activité permanente au Maroc.
Toutefois, depuis mai 2006, on assiste à un revirement de la situation. La pluie abondante et régulière permet à la nappe dalimenter à nouveau la zone amont du captage de certaines galeries partiellement ou totalement abandonnées. Depuis lors, les populations locales travaillent à les réhabiliter. Ainsi, à Jorf, dans louest du Tafilalet, au Maroc, près de 50 conduites ont été rénovées en cinq ans grâce à des initiatives collectives. Ce renouveau permet notamment aux populations de relancer lagriculture oasienne et confère aux zones rurales un attrait nouveau. Pour preuve, des jeunes, confrontés au chômage dans les milieux urbains, réinvestissent les oasis pour contribuer à la restauration et la maintenance des khettaras.
Ce phénomène ne se limite pas aux habitants des oasis. Tout autour de la Méditerranée, les populations réhabilitent les anciens réseaux de distribution deau. Cest le cas dans le Haut-Atlas marocain, dans les Alpes, dans les Pyrénées ou encore dans la montagne libanaise où renaissent les paysages de terrasses.
Certes, à lheure actuelle, même les scientifiques ne sont pas capables de déterminer si ce retour prodigue de leau sera durable. Or, cest justement pour faire face à cette incertitude que les sociétés rurales ont choisi de miser sur des actions collectives, en délaissant les exploitations individuelles des eaux souterraines par des pompages incontrôlables.
1- Cette technique consiste à creuser dans un relief une galerie souterraine jusquà une nappe deau peu profonde. Légèrement pentue vers laval, la conduite permet ensuite damener leau de laquifère par gravité jusquà la sortie au pied du relief, avec un débit un peu près constant. Lalignement de petits cônes de terres sur plusieurs kilomètres, distants de 30 mètres environ, témoignent du renouveau de ces ouvrages. Il sagit des puits dévacuation des déblais qui jalonnent la conduite, utilisés ensuite comme voie daccès pour assurer lentretien de celle-ci.
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le 13 avril 2011 à 12:00
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Le « réchauffement climatique » n’a pas que des aspects négatifs: plus chaud signifie aussi plus humide (l’évaporation augmente) et apparemment, certains pays arides dans les zones climatiques dites « méditerranéennes » (au sens large, c’est à dire à la charnière entre les désert tropicaux et les zones tempérées) semblent déjà en bénéficier…
quel bel optimisme! cet article sur les réhabilitations de ces splendides ouvrages sont en fait des exceptions. qui a dit que les précipitations augmentaient sur le pourtour méditerranéen ? en ce qui concerne le Languedoc c’est faux et je crois que pour l’espagne c’est assez grave. au lieu de cela les multinationales et les grandes compagnies imposent de grands projets d’adduction d’eau qui remplissent les poches du BTP, des industriels du plastique . ces projets soutenus par le puissant lobby de l’agriculture industrielle, s’opposent à une vision autogérée de la gestion des ressources en eau.exemple en france et en catalogne: aqua domitia opérée par la compagine du Bas rhone, ce projet est sensé irriguer les vignes mais aussi apporter l’eau pour une population urbaine de plus en plus nombreuse mais aussi consommatrice,montpellier demain barcelone. ces projets centralisateurs un peu comme le nucléaire ont aussi pour inconvéniant d’être trés liés au pouvoir politique. Qui contrôlera l’eau, contrôlera la politique .ceci est la réalité méditerranéenne . ce qui n’empêche pas de dire que ceux qui se battent pour la réhabilitation de ces systèmes d’adduction d’eau , d’irrigation, de partage démocratique de l’eau sont à soutenir avec vigueur.




