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Engagées dans la lutte pour la préservation du thon rouge, les associations environnementales attendaient beaucoup de la réunion annuelle de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de lAtlantique (ICCAT), tenue dernièrement au Brésil. Une fois de plus, leurs espoirs ont été déçus. En effet, inefficaces ou simplement reportées ultérieurement, les propositions faites pour conjurer le mauvais sort qui pèse sur lespèce persistent dans une logique insoutenable dexploitation industrielle à court terme.
Illustratif de cette politique de lautruche, labaissement pour lannée 2010 du Total admissible de capture (TAC) pour le thon rouge à 13 500 tonnes au lieu de 19 500 est une négation totale des avis scientifiques émis. En effet, daprès une étude présentée lors de la conférence, même une réduction des prises à 8 000 tonnes noffrirait que 50 % de chances dobtenir une reconstitution des stocks en 2023. Une seconde étude, également évoquée lors de la réunion de la Commission, a affirmé que seul larrêt total de la pêche donnerait le maximum de chances de reconstituer les stocks et de « sortir de la zone rouge » dici 2019. Des arguments pourtant restés sourds aux oreilles des Etats représentés lors du rassemblement, parmi lesquels figuraient notamment lUnion européenne, le Japon, le Maroc et la Tunisie.
Dautres problèmes majeurs ont clairement été occultés. Ainsi, grande oubliée, la pêche illégale reste largement sous-estimée. A cet effet, le WWF note « quil a été prouvé que la plupart des pays impliqués dans la pêche au thon enfreignaient les règles de lICCAT comme cest le cas pour les fermes dengraissement de lUE acceptant des poissons sans les documents officiels ».
Autre grand tabou, la surcapacité des flottes industrielles de la Méditerranée reste insoluble et annihile tout effort de conservation.
Rare concession octroyée, la saison de la pêche industrielle au thon rouge des flottes de senneurs a été réduite de deux mois. Toutefois, elle est toujours permise du 15 mai au 15 juin, intervalle qui coïncide avec le pic de la période du fraye, laquelle comprend des phases clés de la reproduction telles que la fécondation ou la ponte.
Mais si cette conférence sest révélée globalement décevante, la France a particulièrement été montrée du doigt, notamment au regard des promesses non tenues émises par son Président lors dun discours prononcé au Havre. En effet, malgré lengagement de celui-ci à respecter les recommandations scientifiques, et à soutenir linscription du thon rouge à lannexe I de la CITES (1), la France est restée passive et na, semble-t-il, rien fait pour faire évoluer les débats en faveur du thonidé.
Malgré ce nouvel échec, un nouvel espoir ce fait jour du côté de la prochaine réunion de la CITES en mars prochain à Doha, capitale du Qatar. En effet, si la proposition de la principauté de Monaco dinscrire le thon rouge à lannexe I de la Convention en 2010 est validée, cela reviendrait à interdire le commerce international de lespèce ainsi que son exportation vers son principal marché, à savoir le Japon. Et, ainsi, lui offrir une chance de ne pas sombrer dans labîme.
1- Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore Sauvages menacées dExtinction.5>
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Ce n’est que lorsque les pêcheurs remonteront des filets vides qu’ils prendront conscience de leurs erreurs et réclameront d’autres subventions pour survivre. c’est beai l’assistanat et l’inconscience humaine.




