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Le paludisme est en expansion planétaire et on considère qu’environ 40% de la population mondiale est exposée à un paludisme résistant aux médicaments type quinine. Autrefois ignorée au profit des médicaments conventionnels, l’Artemisia annua est dorénavant considérée par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme une plante pouvant apporter une partie de la solution face au parasite Plasmodium falciparum (1), devenu résistant à la chloroquine, la sulfadoxine-pyriméthamine et l’amodiaquine.
L’Artemisia annua est une plante utilisée depuis des siècles dans le traitement du paludisme. De ses feuilles séchées, on extrait de lartémisinine, un principe actif qui sert à la fabrication de médicaments antipaludiques efficaces. Néanmoins, la disponibilité de traitements à base de cette substance est très inférieure aux besoins. Sur les quelque 600 millions de personnes en ayant besoin, environ 82 millions seulement en reçoivent grâce aux systèmes de distribution du secteur public (2).
Alors que la culture de l’Artémisia annua demande un minimum de 6 mois, son extraction, son traitement et la fabrication du produit final exigent entre 2 et 5 mois selon la formulation souhaitée.
Or, comme pour la plupart des herbes médicinales, les conditions climatiques, géographiques et environnementales influent grandement sur l’Artemisia annua. Dans certains endroits, en fonction de la qualité du sol et des précipitations, sa teneur en artémisinine peut être très faible et sans valeur industrielle, ce qui impose que l’on procède à des essais locaux avant de se lancer dans une culture à grande échelle. Par ailleurs, la teneur des feuilles en artémisinine décroît graduellement après la récolte, pour être réduite à néant après 6 à 12 mois de stockage. De la même manière, durant la transformation, des températures élevées peuvent compromettre sa qualité.

Plantation d’Artemisia annua

Plantation d’Artemisia annua
Pour ces raisons, l’OMS a récemment publié une description très détaillée des techniques de culture et de récolte de l’Artemisia annua (3), accompagnée des mesures indispensables pour faire en sorte que le produit soit de qualité.
Il convient ici de rendre hommage aux ‘petites’ associations, fonctionnant la plupart du temps avec du bénévolat (4), et qui ont cru à l’Artemisia annua quand des structures comme l’OMS lui préféraient les médicaments des laboratoires… Ces associations ont permis à de nombreuses personnes, oubliées du système de soin international, de non seulement cultiver la plante mais aussi de s’approprier son utilisation en cas de crise de paludisme.
Photo © ACP
1- Le Plasmodium falciparum est le principal et le plus dangereux parasite responsable du paludisme et des cas mortels. Il est largement répandu dans les zones tropicales d’Afrique, en Asie du Sud-est et en Amérique du Sud.
2- Le secteur public assure 90% de la distribution des antipaludiques dans les pays en développement.
3- Le document est téléchargeable en anglais sur le site de l’OMS.
4- Citons l’association franc-comtoise ACP (Artemisia contre paludisme), qui bien avant que l’OMS le recommande, a envoyé, et continue de le faire, des graines dans des villages ‘du bout du monde’ tout en communicant les indications de culture et d’utilisation de la plante.
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le 30 mars 2007 à 12:00
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