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Touchant plus de 37 millions de personnes à travers le monde, vivant majoritairement dans des communautés rurales pauvres d’Afrique, l’onchocercose ou « cécité des rivières » provoquent, chez les personnes atteintes, d’importantes lésions cutanées ainsi que la perte de la vue, d’où son surnom. Elle est véhiculée par un insecte, la simulie, qui se reproduit dans les rivières.
Pour combattre ce fléau, un traitement par l’ivermectine, antiparasitaire à large spectre, a été mis au point. Toutefois, la molécule ne tuant que les larves et non les vers adultes du parasite responsable de la maladie (1), l’Onchocerca volvulus, des traitements annuels ou semestriels sont nécessaires pour prévenir toute résurgence.
Fourni gratuitement aux pays où l’onchocercose est endémique par Merck & Co. Inc., société à l’origine de la découverte et de la fabrication du médicament, ce traitement a permis de maîtriser l’onchocercose en Afrique. En 2008, plus de 60 millions de personnes, réparties dans 26 pays africains, ont ainsi pu bénéficier de cette médication.
Malgré ce succès, les scientifiques émettaient encore des réserves, jusqu’à récemment, sur la possibilité d’éradiquer définitivement cette maladie via le recours à l’ivermectine, notamment en Afrique où sont concentrés plus de 99 % des cas. Mais ces incertitudes viennent aujourd’hui d’être levées, une étude, réalisée par les ministères de la santé du Mali et du Sénégal en collaboration avec l’OMS (2), ayant démontré que le traitement par l’ivermectine avait pu stopper l’apparition de nouvelles infections et transmissions dans trois foyers endémiques du Sénégal et du Mali. Ainsi, après 15 à 17 ans de traitement, seules subsistent quelques cas d’infections. Les niveaux de transmission s’étant avérés inférieurs aux seuils fixés pour l’élimination de la maladie, le traitement en cours a été arrêté dans ces zones d’essais. Un an et demi à deux ans après cet arrêt, aucune nouvelle infection ou transmission n’est survenue.
A la faveur de cette étude, pour le moins encourageante, le Conseil du Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC) entend désormais déterminer où et dans quels délais le traitement pourra être stoppé sans danger dans les 16 pays africains faisant l’objet de campagnes massives de traitement par l’ivermectine.
1- Livermectine est une substance extrêmement toxique pour les insectes et les organismes aquatiques. Neurotoxique reconnu pour les mammifères à haute dose, on suspecte les traitements par ivermectine dinfluencer la survenue de crises dépilepsie en Afrique centrale (N.D.L.R.).
2- Organisation Mondiale de la Santé
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le 21 juillet 2009 à 12:00
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