
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Composé chimique de synthèse largement utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonates, le Bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien, capable de mimer laction des hormones sexuelles féminines, à savoir les strogènes, dans lorganisme. Outre lexposition via la voie alimentaire, il serait également capable de pénétrer lorganisme par la peau selon une récente étude. Actuellement, le BPA est classé comme reprotoxique de catégorie 3, c’est-à-dire jugé « préoccupant pour la fertilité de l’espèce humaine » en raison « d’effets toxiques possibles » sur la reproduction.
Jusqualors, les études visant à évaluer limpact du BPA sur la santé humaine sétaient focalisées sur la fonction de reproduction et le développement du cerveau. Mais, une équipe mixte de chercheurs du CNRS, en collaboration avec lInserm, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’INRA, sest récemment intéressée aux effets de ce composé sur le développement embryonnaire. Pour ce faire, les scientifiques ont exposé des ufs de poissons zèbre (Danio rerio) à des concentrations de plus en plus importantes de BPA (de 1 mg/L à 20 mg/L). Or, suite à cette exposition au BPA, la plupart des embryons de poissons zèbre ont présenté des anomalies au niveau des otolithes, de petites structures de l’oreille interne servant à contrôler l’équilibre et jouant également un rôle dans l’audition. Si dautres anomalies de loreille interne, moins fréquentes, ont été constatées, 60 % des embryons ont, quant à eux, développé des agrégats dotolithes.
Dune manière générale, au-delà d’une concentration de 15 mg/L, tous les poissons zèbre ont développé des anomalies. Pour vérifier ces résultats, les scientifiques ont soumis un autre vertébré de la famille des amphibiens, le xénope, à la même expérience. Là encore, ils constatèrent le développement danomalies de loreille interne.
Selon les experts, ces conclusions sont à interpréter avec recul, la dose de BPA administrée correspondant à « une dose très aigüe », « bien plus élevée que la gamme d’exposition possible de l’être humain ». Mais bien que « rien ne peut être déduit pour lhomme » sur ces bases, ces travaux mettent en évidence un effet ignoré du BPA. Preuve est désormais faite que, outre ses effets reprotoxiques, ce composé agit également, à des doses assez élevées, sur le développement embryonnaire.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




