
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Ambition formulée lors du Grenelle de lEnvironnement, le gouvernement entend intégrer lalimentation bio à hauteur de 20 % dici 2012 dans la restauration collective (scolaire et dentreprise). Un pari qui, pour méritant quil soit, est loin dêtre gagné, au regard des difficultés techniques et économiques que soulève sa mise en place.
Faisant le point sur lévolution de la situation en ce domaine, la Fédération des Maires des Villes Moyennes (FMVM) (1) a réalisé une enquête en juin et juillet 2009 sur la réalité du bio dans les cantines françaises. A lissue de ce bilan, sur les 89 villes moyennes ayant accepté de participer à létude, 78 % ont déclaré utiliser des produits bio. Sur ce pourcentage, 68 % en intègrent moins de 10 %, 14 % en utilisent entre 10 % et 20 %, et 8 % dépassent le seuil des 20 % de bio.
Les types de produits bio consommés les plus courants sont les fruits et les légumes. Vient ensuite le pain bio, dont lusage est relativement répandu. Les laitages, les féculents, les céréales et les viandes (poulet, mouton, porc, buf) bio restent, quant à eux, plus restreints.
Si une majorité de municipalités semble sorienter vers la voie du bio, leurs motivations se focalisent globalement sur laspect pédagogique, lutilitaire arrivant au second plan. Léducation aux bonnes habitudes alimentaires apparaît ainsi en tête de liste des motifs invoqués, léquilibre nutritionnel et la lutte contre lobésité y étant intrinsèquement liés.
Toutefois, certaines questions portent encore ombrage au développement du bio au sein des cantines. La première entrave est le surcoût engendré par la conversion au bio. Daprès lenquête, le prix dun repas actuel évolue entre 2,80 et 13,70 , la moyenne se situant aux alentours de 6,49 dont 36 % sont à la charge des familles. Variable dune ville à lautre, le respect de lobjectif de 20 % de bio représenterait un surcoût en matière dachat des denrées estimé entre 10 % et 45 %. Parmi les solutions envisagées pour amortir laugmentation, figurent notamment la possibilité de répercuter celle-ci sur les contribuables, de jouer sur la quantité, par exemple en réduisant la part de viande, ou encore de faire des économies en remplaçant les barquettes jetables par des plats réutilisables.
Un autre argument souvent avancé pour réfuter le bien-fondé de larrivée du bio dans la restauration scolaire renvoie à la provenance des aliments. En effet, importer des produits bio depuis létranger est un non-sens écologique. Or, concernant les municipalités interrogées, la part des produits bio achetés dans la sphère départementale sélève à 20 % et dans la sphère régionale à 22 %. Lapprovisionnement à léchelle nationale représente 42 %, et limportation depuis létranger pèse pour 16 %. Aussi, sans même parler des flux hors France, les filières dapprovisionnement sont, encore aujourdhui, majoritairement longues.
Mais le principal frein à la diffusion du bio dans les cantines scolaires reste, sans conteste, lincapacité des filières de lagriculture bio à faire face à une demande en constante progression. Aussi, est-ce en toute logique que nombreuses sont les villes interrogées à préconiser la mise en place dune politique nationale en faveur de lagriculture biologique, « comme condition préalable à toute hausse de la demande en produits bio ».
1-La Fédération des Maires des Villes Moyennes est une association regroupant les mairies de villes centres moyennes, dont la population est comprise entre 20 000 et 100 000 habitants. Créée en 1988, elle se veut un réseau de partage dinformations et de mise en commun des savoir-faire expérimentés.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 10 septembre 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Il y a d’abord les municipalités ou les régions qui frènent des 4 fers ,ceux qui n’ont pas compris qu’il faut changer la façon de manger (moins de viande et plus de céreales plus de légumes et de fruits , s’il y a viande ou oeufs le taux de protéines est atteint et le fromage ou le dessert protéiné ne s’impose plus)travailler avec les producteurs en direct coute moins cher.
Avant de dire c’est plus cher les instenses concernées devraient se mettre en rapport avec les cantines qui ont réussis…Comme pour les repas bio chez soit le bio peut-être moins cher que le conventionnel mais il faut réfléchir se poser les bonnes questions et faire des effort pour modifier sa façon de manger…
on aurait sûrement du inviter les villes en question au grenelle de la croissance verte,car avec 20% de progression des cultures bio programmées par celui ci d’ici vingt ans en france, les cantines ne risquent pas de s’approvisionner de sitôt.si la négociation avait abouti à 60 ou 80% je ne dis pas… mais préconiser une politique nationale en faveur du bio comme préalable à toute hausse de la demande,c’est déja connaitre la réponse:la politique actuelle se contrefiche de la demande , elle fait même tout pour limiter son impact sur le systeme productif intensif en vigueur.
ceci dit cela ne coute rien de demander. exiger, ce serait mieux, comme dirait l’imposteur de chez lzclzrc.
Même si on n’adopte pas la position de Patou concernant l’équilibre alimentaire (et qui serait l’idéal) au regard des chiffres annoncés on ne peut admettre l’argument selon lequel les repas collectifs « bio » sont trop chers !
Une moyenne de 6,49 . J’aimerais bien voir le pourcentage de travailleurs qui à midi ne dépasse pas cette somme minable dans notre pays : un repas « ouvrier » atteint volontiers plus de 10 .
D’autant que seuls 36% – soit un peu plus de 2 !- sont à la charge de la famille.
Mais bien sûr, 2 c’est encore trop pour nos très chers concitoyens si soucieux de la santé de leurs enfants. Après tout ce qu’ils investissent quotidiennement en jouets débiles, argent de poche et bonbons-gâteaux aux bons colorants, ça serait leur arracher le coeur que d’investir 2 par jour (moins de 45 par mois) dans la nourriture de leurs chérubins.
Et puis il y a le portable, les clopes, etc… l’essentiel, quoi !
Retour d’une expérience qui dure depuis mars 2009 au sein du restaurant scolaire du Cours Notre DAme, groupe scolaire privé de 700 élèves, en maternelle, primaire et lycée.
J’ai choisi de travail « local » en partenariat avec Interbio Normandie, groupement des agriculteurs bio de basse Normandie.
Nous avons sélectionné ce qui était facile à livrer et à utiliser dans notre restaurant (600 repas/jour). Essentiellement des légumes, des produits laitiers, du pain, des fromages, et de temps en temps, d’autres produits (riz, pâtes, viandes).
L’objectif n’était pas de faire un « coup bio » , mais de le faire un peu, mais tous les jours. Et sans supplément de coût pour les familles.
Pari gagné ! c’a marche même si ns sommes obligé de mettre les yaourts bio un peu + cher (système cafétariat, libre de choix), et si nous avons des soucis d’approvisionnement : circuit de livraison et rythme des tournées pas toujours adaptée à la restauration scolaire, l’expérience me semble concluante.
Le prix d’un repas varie de 4.75 à 5,20 euros, payé à 100% par les familles (école privée = pas de subvention publique pour la restauration).
la qualité est au rendez vous.
Faut aussi préciser que notre restaurant scolaire est géré par une société privée (API restauration) qui a su s’adapter à mes demandes.
plus d’infos et contacts sur http://www.coursnotredame.com




