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Collectant les statistiques établies en matière de santé depuis 2008 au Bangladesh, le bulletin sanitaire 2009, issu du gouvernement bangladais, révèle que les empoisonnements liés aux pesticides représentent la deuxième cause de décès du pays chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Sur 7 438 décès enregistrés dans plus de 400 hôpitaux du pays, 8 % des victimes de cette tranche dâge sont dus aux pesticides.
Selon Muhammad Abul Faiz, professeur de médecine au Sir Salimullah Medical College de Dhaka et ancien directeur général des services de santé du gouvernement, ces cas dempoisonnement sexpliquent, en partie, par linsuffisance, voire linexistence, des mesures de protection des agriculteurs lors de lépandage des pesticides. Nombreux sont ceux à ne pas observer des précautions de base, telles que le nettoyage du visage et des mains après application.
Autre facteur invoqué par des chercheurs de National Institute of Preventive and Social Medicine (NIPSOM), il est coutumier de voir des agriculteurs récupérer les contenants vides après usage et les recycler, notamment pour y ranger de la nourriture. Pour les experts du NIPSOM, il est désormais vital de favoriser la communication auprès des populations locales sur les risques encourus par lexposition à de tels produits et les mesures à respecter pour sen prémunir. La responsabilité en revient aux importateurs et aux vendeurs de pesticides, lesquels nhésitent pas à bafouer les procédures dimportation, de fabrication, de vente et demballage édictées par le règlement sur les pesticides, adopté par le Bangladesh en 1985. En raison du taux danalphabétisme important du pays, la mention sur les emballages devra sorienter vers des logos ou dessins spécifiant la façon dont les produits doivent être utilisés et jetés après utilisation.
Mais cette seule mesure ne suffira pas, les infractions de vendeurs de pesticides faisant foison. Ainsi, par le biais de mesures incitatives, ces derniers parviennent à convaincre les fermiers dacheter des formules de pesticides non enregistrées. De fait, certains fournisseurs continuent à vendre de nombreux produits chimiques interdits par le gouvernement, de même que des composés chimiques tels que laldrine et lendrine, classés comme « très dangereux » par lOrganisation mondiale de la santé (OMS).
Fait inquiétant mais intrinsèquement lié avec le nombre de décès observé, le Bangladesh sillustre par une consommation croissante de pesticides. Pour preuve, selon le gouvernement, 37 712 tonnes de pesticides auraient été vendues au Bangladesh en 2007, soit une augmentation de 145,3 % par rapport à 2001. Plébiscité pour garantir de meilleurs rendements et une conservation optimale des céréales et des légumes, lavènement des pesticides constitue un véritable fléau pour un pays à dominante agricole, tel que le Bangladesh. Daprès lIRIN (1), 75 % de la population active bangladaise, estimée à 56 millions, exercent directement ou indirectement dans le secteur agricole.
1 – LIRIN est un département dinformations humanitaires des Nations Unies.
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le 25 janvier 2010 à 12:00
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qui vend les pesticides, tout comme les armes, par ailleurs ?
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