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Au cours des trois dernières décennies, la Chine bénéficia de progrès économiques et sociaux, qui lui permirent de sortir plusieurs centaines de millions de personnes de la pauvreté. Mais si le pays a atteint lautosuffisance alimentaire, nourrissant un cinquième de la population mondiale, les progrès en terme de production agricole ne garantissent pas forcément le droit à lalimentation pour tous. Un fossé croissant se dessine ainsi entre les zones rurales et urbaines. Mais, aujourdhui, même cette autosuffisance chèrement acquise est remise en question, la réduction continue des surfaces arables et la dégradation massive des sols menaçant le maintien des niveaux actuels de production agricole.
Depuis 1997, la Chine a perdu 8,2 millions d’hectares de terres arables, en raison de l’urbanisation ou de l’industrialisation, des programmes de replantation des forêts et des dégâts causés par les catastrophes naturelles. Des pratiques agricoles trop intensives sont responsables de phénomènes dérosion des sols et de désertification. Cette dernière menace représente un défi constant pour la Chine, nécessitant la mise en place de programmes de réhabilitation des zones désertifiées. Fin 2004, on estimait ainsi la superficie des régions désertifiées à 2,6 millions de km², soit 27,46 % de la Chine.
Selon Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, 37 % du territoire total de la Chine souffre actuellement de dégradation et la surface de terre disponible par habitant représente 40 % seulement de la moyenne mondiale. Face à cette diminution des terres arables, la Chine pourrait perdre sa capacité à assurer son autosuffisance en céréales. En outre, la restriction des terres cultivables alimente les expulsions de terres. Olivier De Schutter sest effectivement dit préoccupé par l’écart de revenu croissant entre les populations rurales et urbaines, qui soulève de nombreuses questions pour l’avenir, dont les problématiques liées à l’accaparement des terres et à la situation des éleveurs nomades dans les provinces de l’Ouest.
Enfin, il faut également prendre en compte limpact du changement climatique comme facteur aggravant de ce fragile équilibre alimentaire. En effet, en labsence de mesure d’atténuation, celui-ci pourrait entraîner une baisse de la productivité agricole de 5 à 10 % d’ici à 2030. Pour lheure, les experts de lONU voient dans les récentes hausses des prix alimentaires constatées en Chine « un signe avant-coureur ».
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