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Par un décret et un arrêté parus au Journal officiel le 2 octobre 2011, le ministère de lagriculture a fixé un nouveau cadre réglementaire à la restauration scolaire. Basé sur les recommandations du Groupe dEtude des Marchés Restauration Collective et Nutrition (GEMRCN), celui-ci prône la diversité de la structure du repas, composé dune succession de 4 ou 5 plats. Concernant la qualité nutritionnelle des menus, un produit laitier doit figurer à chaque repas, ainsi quun apport suffisant en fibres et en fer. Leau et le pain doivent être proposés en libre service, contrairement au sel et aux sauces. Les repas trop sucrés et trop gras doivent être limités, avec notamment pas plus de 4 produits frits sur 20 repas. Enfin, les établissements doivent veiller à ce que les fournisseurs livrent des produits dont la taille des portions est adaptée à lâge de lenfant, en misant sur les produits de saison.
Mais, bien que louables de prime abord, ces nouvelles normes ne privilégieraient pas que lintérêt nutritionnel. Selon lassociation L214, la recommandation du GEMRCN ne met pas en avant des besoins nutritionnels mais des produits. Elle impose ainsi des seuils minima de viande de buf, veau, agneau, de poisson et de produits laitiers. Dès lors, comme le souligne Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris, ce décret répond beaucoup plus aux volontés des industries agroalimentaires, soucieuses de placer le produit de leurs élevages intensifs, qu’à de réelles intentions de qualité nutritionnelle. Initiateur de menus scolaires composés à près de 70 % daliments issus de lagriculture biologique ou labellisés AOC ou Label Rouge, dont un repas végétarien par semaine, lélu déplore un modèle alimentaire dépassé. De fait, celui soutenu par les autorités ministérielles repose sur une agriculture qui privilégie lélevage animal, aux impacts environnementaux attestés.
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Oui à l’agriculture biologique et non à la viande et aux produits laitiers obligatoires. Végétarienne depuis plus de 50 ans, ayant élevé mes enfants avec une alimentation dite aujourd’hui « végane » (ah! la mode des anglicismes), l’industrie alimentaire internationale, qui ne pense qu’aux profits de ces actionnaires et non à la santé publique, n’a pas à dicter ses lois au public et encore moins se mêler de l’alimentation scolaire, elle qui intoxique gravement les enfants.
Si les élus jouaient un véritable rôle politique et votaient ou gouvernaient en favorisant l’intérêt général, celui pour lequel ils ont été choisis, au lieu d’obéir aux marchés fiannciers en se remplissant les poches au passage, la santé publique, parmi d’autres domaines, serait nettement meilleure.
Chacun sait, ou devrait savoir, que les produits laitiers ne sont pas indispensables. La viande à chaque repas non plus! Les produits laitiers sont des produits animaux pouvant justement se substituer à la viande. Leur coût écologique étant important, ils doivent donc être limités au minimum. Jacques Boutaux a raison, le modèle préconisé est dépassé… En revanche il est important que les produits consommés soient aussi sains que possible, ca qui est de moins en moins le cas des produits de l’agriculture ou du maraîchage industriels. Ce qui compte aussi c’est la diversité.
L’important est enfin, dans une cantine pour les enfants, de les éduquer.
On comprend évidemment que les professionnels de l’agro-alimentaire soient intéressés par ce juteux débouché: lobbying, lobbying…




