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Devant la pénurie annoncée de la ressource en eau, la sécurité alimentaire est elle aussi menacée. Comme un effet boomerang à lintérieur dun système qui na pas pris conscience de ses propres limites, ce sont les pratiques alimentaires elles-mêmes et lagriculture qui conduisent à une consommation dispendieuse, insoutenable à long terme. Le magazine Echo Nature (1) publie ce mois-ci la 2e partie dun dossier spécial éclairant lévolution du couple eau-alimentation et ses perspectives, avec quelques données édifiantes.
La population mondiale devrait atteindre 9 milliards dindividus dici 2050, autant de bouches à nourrir par une agriculture qui dépend pour beaucoup dune ressource en eau limitée. Considérant que lagriculture absorbe aujourdhui 90 % de la consommation deau douce, à lévidence, la production agricole ne pourra pas évoluer dans les mêmes conditions sans des effets dévastateurs. Daprès la FAO, « il faut 2 000 à 5 000 litres deau pour obtenir de quoi nourrir une personne durant 24 heures ». Ainsi, à ce rythme, pour nourrir la planète en 2050, avec les populations dInde et de Chine qui mangeront autant de viande que les occidentaux, il faudra plus que doubler la consommation actuelle deau. Cette situation semble intenable quand on voit que les plus grands bassins fluviaux, comme le Colorado, lIndus, le fleuve jaune ou le Nil, sont déjà « saturés » et ne peuvent plus répondre à laccroissement des besoins. Ainsi pris dans les rouages de cette croissance effrénée, lAsie et lAfrique du Nord, même en exploitant intensivement leurs terres, ne parviennent pas à lautosuffisance alimentaire. Les ressources de régions, qui sont, quant à elles, encore bien dotées en sols cultivables et en eau, font le tour de la planète. Saccélère alors le transfert « deau virtuelle », développé par l’article, qui pourrait atteindre les 3 000 km3 par an en 2050. La délocalisation des productions et laffectation des terres à la monoculture commerciale sont dautres conséquences directes, comme le montre lexemple de la Corée du Sud qui va louer à lEtat malgache 1,3 million dhectares de terres pour y produire huile de palme et maïs.
Dès lors, face à cette demande en eau qui ne cesse de saccroître, il ne fait aucun doute quune production agricole plus économe est une condition impérieuse, mais elle nest pas la seule. Tout autant, nos pratiques alimentaires, qui savèrent beaucoup trop consommatrices deau et peu inquiètes du gaspillage, devront se modifier. Larticle cite ainsi Charlotte de Fraiture, chercheuse à lIWMI (3), pour qui « la moitié de leau utilisée pour faire pousser la nourriture est perdue à travers le gâchis alimentaire ». Dans les pays en voie de développement, se comptabilisent des pertes énormes durant le cycle de production, allant de 20 à 40 %. Pour les pays industriels, ce sont les pertes à la consommation qui sont exorbitantes. Par exemple, aux Etats-Unis, près de 50 % de la nourriture finit à la poubelle, et en Grande Bretagne, le gâchis alimentaire peut atteindre 20 millions de tonnes par an.
Le problème de leau, on le voit, est aussi un problème alimentaire. Dailleurs, cette semaine, à Rome, lors des préparatifs du Forum mondial de leau qui se tiendra à Istanbul au mois de mars prochain, les relations entre eau et agriculture seront au cur des débats internationaux.
1- Pour en savoir plus, voir le dossier spécial « leau, lhomme et lalimentation » dans le n°23 du magazine Echo Nature.
2- Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture
3- International Water Management Intitute
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le 24 janvier 2009 à 12:00
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Le gaspilalge alimentaire doit être certes combattu, mais il ne faut pas oublier qu’une très grande partie de l’eau douce part vers la mer où elle se salinise et d’où la récupérér impose des installations couteuses.
on comprend donc mal la guerre faite aux producteurs agricoles qui irriguent à partir de rivières, évitant une perte d’eau vesr l’océan et combattant de surcroit contre les émissions de co² via la photosynthèse.
cela semble démontrer qu’en matière de sciences du vivant il est extrêmement dangereux de saucissoner les problèmes et d’en confier chaque tranche à des spécialistes qui ne sont pas toujours capables de faire une synthèse globale.
Par rapport à la réaction précédente:
Le problème n’est pas que l’on ne laisse pas les agriculteur irriguer.
- Lorsque l’on parle de « pénurie annoncée de la ressource en eau » on parle principalement des nappes phréatiques et des cours d’eaux dont les niveaux diminues de manière inquiétante. La pénurie n’est pas seulement due à la raréfaction de la ressource, il ne faut pas oublier qu’une grosse partie de l’eau douce est polluée, et que cette pollution reste toujours croissante!
- « combattant de surcroit contre les émissions de co² via la photosynthèse. »
Je ne crois pas que le bilan soit si simple! déjà parce que l’agriculture à tendance à appauvrir les sols ainsi qu’à les éroder mais en plus parce que beaucoup de cultures émettent du méthane (CH4) qui est 25 fois plus à effet de serre que le CO2.
il faudrait ne pas oublier que la grande majorité des indiens sont hindous donc végétariens et le resteront quelque soit leur niveau de vie
Certe l’irragation évite de « saliniser » l’eau. Celà a été parfaitement fait avec les fleuves qui se jettent dans la mer d’Aral avec les conséquence que l’on sait … (http://www.fao.org/ag/fr/magazine/9809/spot2.htm)
Effectivement nous consommons et surtout gaspillons beaucoup trop d’eau. Pour ce qui est du gaspillage, il faut l’éliminer;la consommation, quant à elle,on doit la réduire considérablement. Au niveau de l’aliomentation, il faudra faire des choix. Par exemple,il faut sacrifier 10 kilos de céréales pour produire 1 kilo de boeuf; alors, pourquopi ne pas consommer directement les céréales? Pour d’autres idées, consultez : http://www.denis-laforme.over-blog.com
Je ne plaisante pas : nous devons comptabiliser l’eau de pluie que nous utilisons (au nombre de seaux ?!). Aucune illusion à se faire quant à une facturation imminente de ce matériau, dans ce monde mercantile…
Pourtant, on pourrait penser que cette démarche est saine pour la planète, et elle l’est. Oui mais, nul ne peut y prélever sa dîme au passage ! Diantre ! Ni les sociétés des eaux, ni l’état, ni les collectivités locales si l’eau usée (ex : lave-linge), repart dans un égout : un scandale, en somme.
Quand on parle de schizophrénie politique…




