
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Dans un avis rendu le 29 janvier 2010, lAfssa (1) recommandait la collecte de données afin dévaluer lexposition des consommateurs français au bisphénol A (BPA) et de mesurer les effets potentiels sur la santé humaine. Produit chimique utilisé depuis de nombreuses années pour la fabrication de certains plastiques, le BPA inquiète par sa capacité à migrer dans les aliments mis en contact avec les plastiques incriminés (boîtes de conserve, cannettes, vaisselle, biberons
), propension aggravée par le chauffage.
A lheure actuelle, lAfssa a collecté 769 données relatives aux teneurs en BPA des aliments, issues de publications scientifiques, des professionnels et dassociations de consommateurs. Celles-ci varient sensiblement selon le type de conditionnement mais également dun produit à lautre. Ainsi, pour les sodas, les valeurs les plus basses sont inférieures au seuil de détection, les plus hautes allant jusqu’à 17 µg/kg d’aliment. Concernant les conserves de légumes, de poissons et les plats cuisinés, les valeurs les plus hautes atteignent jusqu’à 128 µg/kg d’aliment, les plus basses étant également inférieures au seuil de détection.
Sappuyant sur ces données, lAfssa finalise actuellement « la première étude dexposition des consommateurs français au BPA ». Les conclusions montrent un niveau moyen d’exposition denviron 1µg/kg de poids corporel/jour (un microgramme par kilo et par jour), décrit comme « très inférieur (en moyenne 50 à 100 fois inférieur) à la valeur toxicologique de référence (Dose Journalière Tolérable), fixée à 50 µg/kg de poids corporel/jour par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ».
Mais cette Dose Journalière Tolérable (DJT) est désormais vivement contestée, notamment par le collectif Réseau Environnement Santé (RES). En effet, à la lumière de récentes études scientifiques, ce dernier estime que la DJT fixée par lEfsa « représente un risque de santé publique considérable ». Invoquant « les règles habituellement utilisées pour fixer les normes de contamination chimique », RES demande à lAfssa dabaisser la DJT actuelle dun facteur dau moins 50 000, mesure qui équivaut à linterdiction du BPA dans les plastiques alimentaires.
Si elle ne reconnaît pas, en létat actuel des connaissances, de raison légitimant une modification de nos habitudes alimentaires, lAfssa évoque cependant des études récentes faisant état d’éventuels effets toxiques après des expositions au BPA dans la période périnatale à basses doses, inférieures à la DJT fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Au regard de quoi, elle préconise notamment un étiquetage systématique permettant aux consommateurs dêtre informés de la présence de BPA dans les récipients et les ustensiles ménagers pour en limiter lexposition à la chaleur. Aussi, et ce malgré la précédente déclaration, il semble déjà que lon se place dans une politique de modification de nos habitudes de préparation culinaire.
LAgence ajoute quune « mobilisation de lindustrie serait nécessaire pour mettre au point des substituts du BPA pour les usages alimentaires (
) ». Pourtant, daprès RES, les industriels auraient déjà trouvé des produits de substitution au revêtement intérieur des boîtes de conserve et des canettes à base de BPA de type polyépoxy depuis au moins 1999.
Pour lheure, une nouvelle échéance est fixée avec le prochain avis que doit rendre lEfsa, attendu dici la fin mai.
1- Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 28 avril 2010 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




