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Malgré les nombreuses alertes émises par la FAO (1) en 2007 sur lenvolée des prix alimentaires et sur la crise qui allait en résulter, les instances financières mondiales auront vraiment attendu le dernier moment pour commencer à réagir. Après le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, le mois dernier, la Banque Africaine de Développement (BAfD) a annoncé vendredi 2 mai la mise en place dune aide durgence pour les pays les plus vulnérables dAfrique.
Daprès Donald Kaberuka, le président du Groupe de la BAfD, ce sont près de 150 millions de personnes vivant dans les Etats fragiles qui sont exposées à la famine. La BAfD a décidé de mobiliser un milliard de dollars supplémentaire vers son portefeuille daide agricole (actuellement doté de 3,8 milliards de dollars) et de le restructurer « en vue de dégager environ 250 millions de dollars, sous forme de décaissements rapides, pour lachat des intrants et des engrais qui seront requis au cours des douze prochains mois ». La BAfD a été mandatée lors du Sommet de la « Révolution verte africaine » de 2006 pour abriter le fonds fiduciaire du Mécanisme africain pour les engrais. Ce plan prévoit daugmenter lutilisation des engrais dune moyenne actuelle de 8 kg par hectare (2) à une moyenne dau moins 50 kg en 2015.
Donald Kaberuka a dautre part souligné limportance des infrastructures (routes, ponts, etc) dans la résolution de la crise en précisant que : « les pertes post-récoltes atteignaient 40 %, alors même quune réduction de 10 % de ces pertes suffirait à engranger 5 millions de tonnes supplémentaires de céréales ».
Ce milliard de dollars va sajouter aux quelques milliards débloqués par les autres instances financières internationales. Chiffres un peu indécents si on les compare aux quelque 945 milliards de dollars perdus lors de la crise américaine des « subprime » (estimation FMI).
© BAfD
1- FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le mandat de la FAO consiste à améliorer les niveaux de nutrition, la productivité agricole, la qualité de vie des populations rurales et à contribuer à l’essor de l’économie mondiale.
2- La consommation d’engrais dépasse 200 kg à l’hectare en moyenne annuelle en Europe, en Chine et au Japon.
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le 03 mai 2008 à 12:00
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Bonjour !
Encore une bonne nouvelle !
Et flûte à bec !
Est ce quelqu’un sait si le president de la BAFD , a une fille .
jE POURRAI ME MARRIER avec elle, et lui piquer un peu de pognon , non ?
Au moins , je pourrais utiliser corectement l’argent récolté.
Bonne fin de journée.
tomate, alias » nikeur-né »
L’aide alimentaire suite à la flambée des prix ne va que financer la spéculation qui a fait ces prix… Il faut avant tout faire quelque chose pour réguler cette spéculation qui nous prend tous à la gorge… Et après seulement penser à débourser pour l’aide alimentaire…
Arrêtons de mettre toujours la charrue avant les bufs ! Battons-nous contre le vrai fléau et le reste aura moins de mal à suivre !
Au delà de lindécence des chiffres relatifs aux récentes pertes financières des banques, il existe une autre indécence tout aussi criante qui consiste de la part des organisations internationales et des dirigeants africains à rejeter systématiquement les responsabilités des crises alimentaires sur linsuffisance des dons des pays développés.
La récente déclaration du Président du Sénégal sur la nécessité de supprimer la FAO représente un premier signe encourageant, sera-t-il suivi deffets ?
La majorité des crises alimentaires actuelles résulte soit de faits de guerre interminables (Éthiopie, Somalie, Tchad, Est de la République Démocratique du Congo etc.) soit de lincurie des régimes en place (Les exemples sont légion) et personne ne reproche jamais aux vrais responsables leur mauvaise gestion (le mot est faible). Ceux qui devraient en premier lieu tirer la sonnette dalarme et se poser en défenseur du droit des peuples à pouvoir disposer dune alimentation suffisante restent désespérément muets. Ce sont ces organisations internationales (FAO, le PAM, FNUAP etc.) sensées soulager la planète de ses maux qui grossissent leurs effectifs chaque années (qui connait la part prélevée en frais de fonctionnement de ces « grands machins » par rapport aux sommes qui parviennent réellement aux affamés ?), qui produisent de luxueuses brochures sur papier glacé que personne ne lit, qui se pavanent en 4 X 4 tout aussi luxueux, qui se votent des salaires et indemnités indécentes bien entendu exonérés dimpôts.
Bref, lindécence nest pas toujours là ou on croit quelle se trouve, ne nous laissons pas abuser par les grands discours et les professions de foi toutes aussi hypocrites les unes que les autres
je suis étonné et déçu de cet article qui fait croire que les engrais vont pouvoir résoudre le problème de la faim dans le monde.
les engrais, dits minéraux, dopent les plantes, qui deviennent fragiles et qu’ils faut protéger par des fongicides, insecticides,acaricides, raccourcisseur de paille…
il faut des solutions locales: compost produit sur place, variétés adaptées au climat, utilisations de tisanes de plantes locales…
Il s’agit plus de mettre en lumière les actions en cours que de faire croire que les engrais vont résoudre le problème. Juste rapporter un fait avec une citation.
L’utilisation de l’engrais n’est pas la panacée pour accroître la production alimentaire en Afrique et même dans le monde. Mais c’est probablement un atout. Je pense plutôt à la mise en place d’une volonté politique soutenue. En Côte d’Ivoire par exemple, la vision agricole du premier président a fait de ce pays, un pays essentiel dans la production mondiale du cacao, du café, du palmier à huile, de l’hévéa, du coton, de la banane, de l’ananas etc. Mais en arriver là, il a inventé un système d’encouragement des paysans en instituant des trophées dénommés « coupe nationale du progrès ». Ces trophées étaient attribués aux meilleurs planteurs du pays. Le résultat parle de lui même aujourd’hui. Il faut donc réinventer un système d’encouragement en motorisant l’agriculture. Il faut l’avouer, le monde paysan en Afrique, est en train de délaisser la culture des vivriers au profit de la culture d’exportation dont les revenus sont plus consistants. On cultive les vivriers que pour survivre, sur de petites parcelles. Il faut donc, à notre avis, encourager la culture des vivriers par une volonté politique et un programme bien élaboré.
Adou Kouamé
à Abidjan
Côte d’Ivoire
Encore une fois, on voit que rien n’est fait en amont. On attend la crise et on y répond dans l’urgence, au lieu de faire de la prévention.
Tandis que l’on parle d’engrais et d’intrants je me demande quand est ce que les gouvernements africains se décideront à subventionner réellement les productions locales et les agriculteurs. Alors que les états-unis s’enrichissent en balançant leur excédent de riz de plus mauvaise qualité, les producteurs locaux s’appauvrissent encore de leur riz complet un peu plus cher que le premier…
De quel engrais parle-t-on? Si c’est des engrais chimiques, autant ne rien faire. Il est plus importants de leur payer des graines ou des plans non contaminés (engrais chimiques et OGM) de leur propre production locale bien sûr. Ce sera plus efficace. Qu’en pensez-vous?




