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Prouvant une nouvelle fois que le fossé entre riches et pauvres ne concerne pas que les pays en voie de développement, lInVS (Institut de Veille Sanitaire) a consacré une partie de son dernier bulletin hebdomadaire aux inégalités sociales constatées en France quant à la mortalité due au cancer. Sintéressant à tous types de cancers confondus, ce document offre un aperçu de lévolution des inégalités sociales face à ce mal, lesquelles sévissent encore largement aujourdhui dans le domaine sanitaire français.
Pour couvrir une vision densemble, quatre périodes distinctes dune durée équivalente de 7 ans ont été comparées : 1968/1974, 1975/1981, 1982/1988, 1990/1996. Nées en France métropolitaine et âgées de 30 à 64 ans, les personnes incluses à létude ont été classées selon leur niveau détudes en 4 catégories comprenant labsence de diplôme, lobtention dun certificat détudes préliminaires, lobtention dun BEP ou CAP et enfin la possession dun diplôme supérieur ou égal au baccalauréat.
Si des études menées dans les années 1980 témoignaient déjà de fortes inégalités sociales de mortalité liée au cancer en France, il semble que la situation ne se soit guère améliorée depuis lors, bien au contraire. Sintensifiant au fil des années, liniquité sociale face à la maladie se vérifie plus particulièrement chez les hommes et sur certaines formes de cancers. Ainsi, au cours des quatre périodes de suivi, les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) (1) « représentent entre 30 et 40 % des décès par cancer en excès observés parmi les hommes sans diplôme par rapport à ceux ayant un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat ».
Le bilan est plus nuancé chez les femmes puisquau cours de la première période (1968/1974), la mortalité par cancer était plus élevée chez les femmes les plus diplômées. Pourtant, la tendance sest inversée dans les années qui ont suivi. Ainsi, à la fin de la dernière période, la contribution du cancer aux inégalités sociales de mortalité atteint les 30 %. Le cancer du sein reste cependant un cas à part. En effet, pour ce dernier, si les femmes les plus diplômées bénéficient de meilleurs taux de survie, elles comptabilisent également le plus dincidences. Cela peut sexpliquer par le fait que les femmes « ayant une situation sociale défavorisée » ont en moyenne plus denfants et que leurs grossesses débutent plus tôt ; ces deux facteurs étant reconnus comme éléments protecteurs vis-à-vis du cancer du sein. Mais, si les femmes dont la situation sociale est plus aisée ont plus de chances de survivre, cest grâce à laccès privilégié à un dépistage régulier et à des traitements performants.
Même sil est impossible à lheure actuelle de laffirmer avec exactitude, on soupçonne la consommation dalcool et de tabac, inhérente au mode de vie, dêtre responsable des inégalités sociales qui divisent les hommes devant la maladie. Cette conclusion est ressortie de lobservation faite sur les incidences de cancers du poumon et les VADS. En effet, ils constituent les deux principaux types de cancers où lon observe le plus fort déséquilibre social dans la répartition des cas de maladies. Mais ces deux paramètres ne peuvent suffire à eux seuls à expliquer lécart social relevé. A linstar des populations féminines, un accès aux soins limité pourrait être un autre critère influant sur les inégalités de survie.
Si les bases scientifiques sur lesquelles repose cette étude, issues notamment de la banque de données de lINSEE, sont solides, on nuancera néanmoins les résultats obtenus du fait que lunique critère différenciant les différents statuts sociaux réside dans le niveau détudes. Bien que ce recul ne doive pas masquer lévidence, à savoir que même dans les pays développés nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie, il tient de prendre en compte dautres facteurs tels que la donne environnementale. En effet, si les services de santé ne sont pas équitablement répartis au sein de la population, la position géographique et lexposition à un milieu plus ou moins pollué sont également à prendre en compte. Dans une interview accordée au magazine Echo Nature en septembre de lannée dernière, Dominique Belpomme, médecin cancérologue de renom (2), soulignait linfluence de la qualité de lenvironnement dans la prévalence de certaines maladies dont participe le cancer. A lorigine de lappel de Paris dénonçant limpact de la pollution chimique, ce spécialiste estimait alors que 3 cancers sur 4 étaient liés à lenvironnement et que, globalement, un cancer sur 2 était causé par la pollution chimique. Des propos pour le moins inquiétants, dautant quils ne sappliquent pas uniquement aux manifestations cancéreuses. On suspecte parallèlement la pollution au mercure dêtre en partie responsable de lapparition de lautisme chez lenfant. De même, les occurrences de la maladie de Parkinson chez de jeunes patients seraient directement liées à lutilisation massive de pesticides organophosphorés. Pour faire face à ces nouveaux enjeux, Dominique Belpomme décrit la médecine à venir comme une science devant nécessairement tenir compte des caractéristiques spécifiques à tout milieu et « faire de la prévention environnementale une priorité ».
1- Les voies aéro-digestives supérieures (VADS) comprennent la cavité buccale, le larynx et le pharynx.
2- Dominique Belpomme est médecin cancérologue à lhôpital européen Georges Pompidou de Paris. Il est également président de lARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique Cancéreuse). Son interview, datée du 6 avril 2007, est parue dans le numéro 15 du magazine Echo Nature (août / septembre 2007).
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le 08 septembre 2008 à 12:00
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Il est a noter que la nourriture des pauvres est très riche en mauvaises calories,vient des super marchés et est synthétique.Les riches ont peut- être plus le choix matériellement.Tous les additifs , les médicaments chimiques , les vaccins ,les traitements hormonaux substitutifs sont reconnues comme étant cancérigène .Le stress des petits boulots pourris , mal payés , dégradants ….travail de nuit …cancérigènes tous ça !j’vous dis !!!




