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Lassociation de défense des consommateurs Que Choisir publiait en décembre 2004 un document édifiant sur la nocivité des désodorisants dintérieur, dont lintitulé était pour le moins explicite : « Polluants dambiance ». Anticipant une appréhension légitime de leur clientèle, la réaction des industriels commercialisant les produits incriminés ne sest pas faite attendre. Arguant être en conformité avec la « réglementation en vigueur », ce qui aux dires de lassociation ne représente pas de défi majeur étant donné quil nexiste pas de règlement relatif aux émissions de polluants des produits proposés à la vente, les fabricants se sont engagés à fournir à leurs clients une meilleure transparence via leur « programme de gestion responsable ».
Photo ci-contre – Les huiles essentielles font partie des substances dont il faut se méfier selon l’étude.
Malgré cette bonne volonté affirmée, les progrès sont loin dêtre convaincants comme en témoigne la nouvelle étude publiée dans le numéro de septembre du magazine Que choisir. Sur les 39 produits testés issus denseignes diverses dont les célèbres Air Wick, Brise, Oust, Febreze et Ambi Pur, seuls 9 ont été jugés « acceptables ». Représentatifs de la diversité du marché actuel, les articles examinés comprennent 9 produits de combustion, 10 aérosols, 11 diffuseurs électriques, 6 diffuseurs prêts à poser, deux huiles essentielles et un extrait de parfum. Pour mettre en évidence des traces de composés organiques volatils (COV), semi-volatils et très volatils, chaque désodorisant a été placé dans une chambre en plexiglas dune contenance de 28 litres. Des cartouches absorbantes installées en sortie de la chambre étaient chargées didentifier et de quantifier les émissions polluantes piégées. Les relevés ont débuté au terme de deux heures de fonctionnement en ce qui concerne les diffuseurs électriques et prêts à poser ainsi que les bougies, de 15 minutes après les pulvérisations de cinq secondes pour les aérosols, les vaporisateurs et les mini-sprays. Lattente a été prolongée à une heure pour les huiles essentielles et lextrait de parfum employés avec un brûleur.
Le seuil de référence au-dessous duquel la qualité de lair est considérée de « bonne qualité » a été fixé à 200 µg/m3. Bien que les industriels laient jugé excessif, ce quota sapplique à un seul produit, chacune des références étant étudiée dans une chambre différente pour éviter toute contamination dune expérimentation à lautre.
Les résultats sont sans appel. Parmi les multiples polluants rejetés, on a détecté la présence de substances classées cancérigènes dont le formaldéhyde décrit comme le plus préoccupant des « polluants hautement prioritaires » par lObservatoire de la qualité de lair intérieur. Outre des réactions allergiques de la peau, des yeux et des voies respiratoires, il est impliqué dans plusieurs types de cancers, notamment ceux de la cavité buccale, des fosses nasales et des sinus. Or, on a dépisté la présence de ce gaz dans certaines bougies, telles lOccitane parfumée à la cannelle orange et la version Italian festival de Brise Huiles parfumées. Lencens japonais de la marque Encens du monde et celui « fruits confis » de lOccitane ont également été testés positifs au test du formaldéhyde.
Autre COV comptant parmi les plus redoutés, le benzène a lui aussi été décelé après lutilisation de quelques produits, dont la déclinaison vanille et caramel de la Lampe Berger. Bien que présent en faible quantité, celui-ci représente une réelle menace, étant impliqué dans certains cas de leucémies et de lymphomes.
Si ces deux composés chimiques font partie des plus nocifs, de nombreuses autres « substances aux effets connus ou suspectés » ont été mises en évidence comme lacétaldéhyde, classé cancérigène possible par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et le toluène, décrit par lassociation comme un « neurotoxique puissant ».
Bien quà lorigine dun recul des ventes en 2004, ces résultats alarmants nont pas pour autant freiné les ardeurs des fabricants, bien au contraire. Minimisant les risques encourus, certains sont même allés jusquà attribuer des vertus assainissantes à leurs désodorisants. Cest le cas dAmbi Pur qui vante sa gamme Puresse comme « hypoallergénique », cette dernière ayant été reconnue comme émettrice de limonène (1). Mais ne sappliquant quà la peau et non aux voies respiratoires, comme le souligne Que Choisir, cette protection hypoallergénique serait sans doute plus utile sil sagissait dun déodorant corporel. Dautres innovations ont suivi, à limage des destructeurs dodeurs devenus articles phares des marques Oust et Febreze. Pourtant, outre le fait quils ne détruisent pas les molécules odorantes à éliminer, ils introduisent une quantité non négligeable de COV.
Si vous espériez trouver une alternative honorable du côté des produits « naturels », là encore, force est de reconnaître que les promesses ne sont pas tenues. Terme éminemment équivoque, nous entendons ici par « naturels » soit des produits se réclamant à 100 % naturels, soit des formules « à base dhuiles essentielles » ou encore des articles vendus dans des magasins bio. Au total, 10 produits dits « naturels » ont été inclus à létude. Exemple parmi dautres, le vaporisateur Phytaromasol, promu comme « composé dhuiles essentielles 100 % pures et naturelles », semble atteindre un niveau de pollution « record » avec des « émissions de limonène et dalphapinène très élevées ».
De même, Que Choisir invite à se méfier du crédit habituellement accordé aux huiles essentielles. Annihilant les bienfaits généralement attribués à celles-ci, lassociation huiles et flamme génère une pollution très importante, diffusant des compositions cancérigènes.
Loin de remplir leur fonction première, à savoir lassainissement de lair intérieur, les désodorisants dintérieur en viennent à avoir leffet inverse, exposant les habitants des lieux à des substances nocives. Pour preuve, quil sagisse dorganismes de protection de consommateurs ou des fabricants eux-mêmes, tous conseillent de « Bien ventiler après usage » et de « Ne pas respirer les aérosols ». Dès lors, quel intérêt de recourir à ces produits sil est nécessaire den annihiler les effets immédiatement après leur utilisation ? Une interrogation qui devrait trouver un large écho alors que ces petits gadgets poursuivent les acheteurs jusque dans lhabitacle de leurs voitures
1- Molécule irritante naturellement présente dans le citron.
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le 27 août 2008 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
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C’est la question à se poser avant d’ajouter la moindre fragrance. Faut-il désodoriser? Pour les réfrigérateurs, il existe un produit souverain: le bicarbonate de soude déposé dans une coupelle et souvent renouvelé. Pour les logements, le problème est tout différent. Les odeurs de cuisine peuvent être atténuées par une hotte aspirante mais il ne faut pas oublier que humer des odeurs alléchantes fait partie du plaisir de manger. Quant aux odeurs nauséabondes, soit elles sont d’origine tout à fait naturelles et un pot-pourri de fleurs et herbes tout aussi naturelles sont susceptibles de les « recouvrir » avant que les relents ne se soient dissipés (on peut y aider en aérant), soit elles sont d’origine chimique (peinture, voitures, usines) et il est plus simple de déménager pour ne plus les sentir.
l’air Truc wc, c’est comme le terrorisme, ça peut frapper à tout instant en tous lieux… chambres d’hôtels,salles d’attente,intérieurs douillets…
le seul remède que je connaisse pour désôdoriser une pièce infectée par des bombes de parfums chimiques, c’est le papier d’Armenie(est t’il cancérigène, mystère ?) plus une bonne aération.
Ne parlons pas des draps ou vetements lavés avec de la lessive industrielle parfumée(au truc wc): Les lessives bios lavent mieux et respectent mon nez, qui est le centre du monde comme chacun sait.




