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Si la pollution lumineuse nocturne a déjà été mise en cause dans les perturbations de la faune et de la flore, elle s’avère également préjudiciable à l’homme. Une récente étude du Centre interdisciplinaire de recherche chronobiologique de l’Université de Haïfa, ville côtière d’Israël, a ainsi établi un lien entre une exposition à la lumière la nuit et un risque accru de cancer. L’étude expérimentale a porté sur quatre groupes de souris, ayant reçu des injections de cellules cancéreuses. Simulant une exposition à la lumière artificielle supérieure au nombre d’heures de lumière naturelle de la journée, l’un de ces groupes a été exposé à des journées de 16 heures de lumière et de 8 heures d’obscurité. Soumis au même régime lumineux, un second groupe a reçu en parallèle un traitement à la mélatonine (1), ou « hormone du sommeil », libérée en phase nocturne. Un troisième groupe a suivi un rythme de 8 heures de lumière pour 16 heures d’obscurité, de même que le quatrième groupe. Ce dernier a, toutefois, été exposé à la lumière durant la période d’obscurité, à des intervalles d’une demi-heure.
Les résultats observés montrent que les tumeurs cancéreuses chez les souris exposées à des périodes d’obscurité plus longues sont plus petites que celles développées par les souris exposées à des intervalles réguliers à la lumière, durant la nuit. Les souris soumises à des « jours longs » présentaient les croissances les plus importantes, avec une moyenne de 5,92 cm3. Le rôle de la mélatonine a également été mis en évidence, la taille de la tumeur chez les souris exposées à de « longs jours », mais bénéficiant de mélatonine, étant moins élevée. En outre, le taux de mortalité chez ces souris est significativement plus faible que chez celles non traitées.
Ces travaux confirment de précédentes études, issues du même site universitaire, lesquelles ont démontré que les hommes vivant dans des zones à fort éclairage de nuit présentaient un risque de cancer accru de la prostate. Dans les mêmes conditions, les femmes révélaient une prédisposition au cancer du sein. L’hypothèse alors avancée pour justifier ces résultats invoquait la réduction de la production de mélatonine, augmentant le risque de cancer.
Ces nouveaux éléments font écho à la décision du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de classer le travail de nuit ou posté (2) comme « cancérogène probable ».
1- Signal biologique de la tombée de la nuit, la mélatonine permet à l’organisme de se synchroniser avec le rythme journalier. On lui reconnaît notamment des propriétés d’antioxydant et d’anti-dépresseur.
2- Le travail posté s’organise en équipes successives, se relayant en permanence aux mêmes postes de travail.
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le 24 septembre 2010 à 12:00
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