
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Fruit du travail conjoint de la FAO (1) et de luniversité canadienne McGill, une étude intitulée « Indigenous Peoples Food Systems » vient de mettre en lumière, preuves à lappui, limportance de conserver les traditions culinaires des peuples autochtones établis aux quatre coins du monde. En effet, quil sagisse de tribus de forêts tropicales reculées ou dhabitants des déserts de glace, tous disposent dun choix daliments sains et nutritifs que leur prodigue leur environnement direct.
Illustration ci-contre – Diverses variétés de grains et de légumineuses sur le marché de Dalit, dans l’état de l’Andhra Pradesh en Inde
Ainsi, la communauté Karen de Sanephong, située en Thaïlande à proximité de la frontière birmane, jouit de quelque 387 espèces vivrières, dont 208 variétés de légumes et 62 types de fruits distincts. Elles comptent notamment la courge cireuse, le fruit du jacquier ou pomme de jacque et le champignon dit « oreille de Judas ». Le même constat simpose dans des zones arides, à limage de la région où vit lethnie Massaï, au Kenya, avec un patrimoine culinaire riche de 35 espèces connues dherbes, de légumes à feuilles et de fruit sauvages.
A lautre bout du monde, les Inuits de la Terre de Baffin, hôtes du Grand nord canadien, bénéficient également des richesses naturelles de leur milieu, lequel propose un panel de 79 aliments différents dont la viande de caribou et le phoque annelé.
Toutefois, à linstar de bon nombre de ressources naturelles, cette diversité alimentaire menace aujourdhui de séteindre. En effet, à mesure que les habitats naturels disparaissent sous la pression des intérêts économiques et de luniformisation amenée par le modèle occidental, ces aliments indigènes se raréfient. Daprès la FAO, les trois quarts de la diversité génétique des cultures agricoles auraient ainsi disparu au cours du siècle dernier.
Pourtant, outre une perte déjà fort dommageable en soi, la standardisation du modèle alimentaire industriel est également nuisible en terme de santé. A lheure actuelle, les régimes des pays occidentaux industrialisés reposent sur les quatre grandes cultures commerciales que sont le blé, le riz, le maïs et le soja. Ceux-ci sont principalement consommés sous formes de produits transformés ou de viande, via lalimentation animale. Or, ce sont ces mêmes pays qui doivent désormais faire face à une propagation de maux modernes tels que lobésité, le diabète et lhypertension.
A lexact opposé de cette pauvreté nutritionnelle, les aliments traditionnels sont généralement riches en micronutriments. Pour preuve, à Mand, hameau dune île dOcéanie appelée Pohnpei, une des 26 variétés locales de bananes, la Utin Llap, renferme dénormes quantités de bêta-carotène, particulièrement efficace contre les carences en vitamine A.
Une petite lueur despoir subsiste cependant, comme en atteste lexemple des Inuits. Convertis il y a dix ans aux joies des boissons gazeuses et autres produits phare de la malbouffe, ils semblent vouloir désormais renouer avec leurs pratiques culinaires traditionnelles. En effet, sil y a une dizaine dannées, 31 % de leurs apports nutritionnels venaient daliments traditionnels, en 2006, ce pourcentage était de 41 %. Un exemple que feraient bien de suivre les pays qui revendiquent le statut de « développés ».
1- Lorganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




