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Le 9 juin dernier, la Cour dappel de Versailles a reconnu le lien entre la prise de Distilbène et le handicap présenté par le petit-fils dune femme ayant pris ce médicament au cours de sa grossesse. La justice a ainsi donné raison à une victime de troisième génération du Distilbène, médicament commercialisé par le laboratoire UCB Pharma. Ce dernier devra ainsi verser 1,7 million d’euros de dommages et intérêts.
Peu coûteux et libre de droit, son inventeur Charles Dodds nayant pas déposé de brevet, le diéthylstilboestrol (DES) fut commercialisé dans le monde entier sous des centaines de noms de marque différents. En France, il a essentiellement été vendu sous les marques Distilbène®, produit par le laboratoire UCEPHA et racheté par UCB Pharma, et Stilboestrol-Borne®, produit par le laboratoire Borne, (aujourd’hui Novartis) jusqu’en 1974. Promu comme une « pilule miracle » permettant déviter les fausses couches grâce à un apport d’strogènes, il fut par la suite prescrit pour bien dautres usages. En 1971, face à lapparition alarmante de cancers du vagin ou du col utérin chez de jeunes femmes âgées de 14 à 22 ans, le ministre de la santé des Etats-Unis met en garde contre l’utilisation du DES pendant la grossesse. En Europe, lAngleterre interdit le DES en 1973, la Belgique et les Pays-Bas suivent le mouvement en 1975, puis vient le tour de lIrlande en 1976. En France, les prescriptions de DES chez des femmes enceintes sont devenues très rares après 1978, mais quelques prescriptions ont encore été signalées jusquen 1980. Selon le réseau DES France (1), le diéthylstilboestrol reste aujourdhui commercialisé en France sous le nom de Distilbène®, uniquement dans lindication de certaines pathologies prostatiques.
En avril dernier, léquipe de chercheurs français du Professeur Charles Sultan publiait les résultats dune étude démontrant les effets transgénérationnels du Distilbène chez les petits-enfants de femmes exposées à cette hormone de synthèse durant leur grossesse.
Le Réseau Environnement Santé (RES) a vivement salué cette décision. Selon lui, cette « nouvelle jurisprudence Distilbène » rend désormais possible laction juridique sur toutes les pathologies chroniques liées à une exposition précoce aux substances au pouvoir de perturbateurs endocriniens, catégorie dont fait partie le Distilbène. Comme la déclaré André Cicolella, président du RES : « La protection de la santé des générations futures passe par labsence de contamination des générations présentes par les perturbateurs hormonaux ».
1- Le réseau DES France est une association daide aux victimes du Distilbène.
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Bonjour Madame ou Mademoiselle Cassier,
J’apprécie beaucoup tous les articles : je le vis ainsi.
Je contribue donc de temps en temps à ce que je crains : les traductions de l’américain vers notre français.
Sachez que le « h » de « handicap » est aspiré. Ainsi en déduirez-vous toutes les règles à attribuer à ce mot.
Cordialement,
Willy Vogt




