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Au début de lannée 2009, quatre cas dinfection cutanée ont été constatés dans le Nord de la France, les patients présentant des lésions noirâtres sur la peau. Chargées détablir un diagnostic, des équipes mixtes de scientifiques, notamment issus de lIRD (Institut de Recherche pour le Développement), du CNRS et lUniversité de la Méditerranée, se sont orientées, dans un premier temps, vers une maladie dorigine bactérienne. Les prélèvements ayant démenti cette première hypothèse, les chercheurs ont poursuivi leur enquête et sont finalement parvenus à identifier le mal dont souffraient les patients. Il sagissait, en réalité, dune infection par le virus cowpox, les analyses confirmant que tous les cas observés étaient dus à la même souche.
Endémique en Europe de lOuest, y compris en France, où les petits rongeurs constituent le principal réservoir du virus, le cowpox appartient à la même famille que le virus de la variole aujourdhui disparu. Selon le ministère de la santé, les infections au virus cowpox sont rares chez lhomme mais pas exceptionnelles. On recense jusquà ce jour deux modes de transmission à lhomme. Le premier consiste en la manipulation de rongeurs infectés, sauvages ou domestiqués. Dans le second cas, la contamination se fait via la griffure dun chat préalablement contaminé par un rongeur infecté. Si aucune transmission interhumaine na été relevée à ce jour, une transmission par les croûtes est cependant possible.
Après une période dincubation denviron une semaine, linfection par le virus cowpox se traduit par lapparition de lésions cutanées. Initialement inflammatoires avec rougeurs et dèmes, ces lésions peuvent présenter une vésicule ou une pustule. De la fièvre, des ganglions et des douleurs musculaires peuvent également se faire sentir. En lespace de quelques jours à une semaine, les lésions prennent une couleur noirâtre, puis se transforment en croûtes, avant de disparaître delles-mêmes dans un délai de six semaines. Sans gravité donc, linfection peut toutefois sétendre chez les personnes immunodéprimées, notamment les personnes âgées. Une prise en charge hospitalière est alors conseillée.
Une fois linfection identifiée par les experts scientifiques, restait encore à déterminer la source de la contamination dans le cas présent. Sur la trentaine dEuropéens ayant contracté le virus cowpox, parmi lesquels figuraient vingt Français, aucun ne possédait de chat. En revanche, tous venaient dadopter un rat de compagnie. Les scientifiques en ont ainsi déduit quils étaient en présence du premier cas de transmission du virus cowpox dun rat domestique à lhomme.
Nul doute que cette découverte devrait relancer le débat sur le bien-fondé des « nouveaux animaux de compagnie » ou NAC dont le rat domestique fait partie. En effet, comme le souligne lIRD, « La modification des pratiques humaines, comme ladoption de nouveaux animaux de compagnie, crée donc des conditions favorables à lémergence de nouvelles maladies animales transmissibles à lhomme ». Un constat inquiétant alors que le rat ne donne quun faible aperçu du champ couvert par les NAC, cette appellation englobant un large panel despèces animales toutes plus exotiques les unes que les autres, telles que certains insectes et oiseaux, des reptiles, des amphibiens etc., voire des singes.
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On redécouvre le « cowpox » ou virus de la vaccine, qui fut à l’origine du premier vaccin par Jenner, qui avait observé que les personnes qui trayaient les vaches (qui étaient souvent infectées par ce fameux « cowpox » ) n’attrapaient pas la variole. C’est amusant qu’on redécouvre ce virus, qui était bien connu mais qui a dû disparaître des vaches qui sont maintenant beaucoup plus « vétérinarisées… ». Je trouve surprenant qu’aucune allusion ne soit faite à ce passé dans l’article (à part qu’il fait partie de la famille de la variole).




