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On savait déjà que certains encens, utilisés comme désodorisants dintérieurs, pouvaient savérer plus ou moins nocifs. En revanche, il est plus inhabituel de les percevoir comme des drogues. Or, au regard dune récente enquête menée par lAfssaps (1) et la Direction Générale de la Santé (DGS) sur trois encens en vente sur Internet, cest un tort. Connus sous les noms de « Gorilla », « Spice » et « Sence », ces encens contiendraient des substances dites « cannabinoïdes » dont les propriétés sont semblables à celles du cannabis.
En effet, bien que lanalyse déchantillons collectés ou saisis en France nait pas détecté de delta-9-THC, principe actif du cannabis, elle a, en revanche, mis en évidence la présence de plusieurs cannabinoïdes de synthèse. Présentes dans le Spice en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, les substances incriminées sont les suivantes : JWH-018/CP 47,497 et ses homologues (C6, C8 et C9) et HU-210. Derrière ces appellations techniques, se cache le même mécanisme daction que le delta-9-THC à lorigine des effets psychoactifs, « avec une intensité daction aussi importante, voire supérieure à celle du delta-9-THC ». Létude a, par ailleurs, souligné le « potentiel dabus et de dépendance » de ces substances cannabinoïdes.
A la lumière de ces données, Roselyne Bachelot, actuelle ministre de la santé, sest rangée à lavis de lAfssaps et a classé les substances identifiées comme « stupéfiantes » par arrêté publié au Journal officiel du 27 février 2009. La France rejoint ainsi dautres pays ayant récemment pris des mesures de contrôle relatives à une ou plusieurs de ces substances, parmi lesquels comptent lAllemagne et les Etats-Unis.
En France, lorigine de cette affaire remonte à 2008, année au cours de laquelle le réseau des Centres dEvaluation et dInformation sur la Pharmacodépendance et dAddictovigilance (CEIP-Addictovigilance) de lAfssaps a reçu des signalements sur des mélanges de plantes utilisées comme substitut du cannabis et vendues sur Internet. Lintérêt croissant des internautes pour ces produits, investissant de plus en plus les forums de discussion, a rapidement suscité linquiétude auprès des organismes de veille sanitaire.
Cest là le revers dInternet qui, en nous proposant une foisonnante source dinformations, nous expose aussi à de désagréables surprises. Ainsi, sur lun des sites web vendant les trois encens, le produit « Gorilla » était vanté comme « lingrédient parfait pour une méditation profonde, que ce soit à la maison ou lors dune rencontre entre amis ». Présenté comme « un mélange de plantes et dextraits de plantes », la liste dingrédients fournie était des plus évasives, du moins pour les non connaisseurs : « Baybean, Queue de Lyon, Indian Warrior, Dwarf scullcap, Maconha brava, Laitue sauvage, Lotus rose, Kratom, Houblon, Marshmallow, Rose, Trèfle rouge, sibérien Motherwort, Vanille, Miel et Myrtille ». La plus grande méfiance est donc de rigueur. Il sagit douvrir les yeux pour ne pas finir par voir trouble.
1- Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
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