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Présent depuis plus de 40 ans dans la composition de nombreux matériaux au contact des aliments et de l’eau (biberon, revêtement intérieur de boîte de conserve, canette de boisson, etc.), le bisphénol A (BPA) fait régulièrement la Une de l’actualité, que cela soit en Amérique du Nord ou en Europe. La cause tient à ses potentiels effets sur la santé, tels que cancer du sein, cancer de la prostate, diabète de type 2, obésité, atteinte de la reproduction, problèmes neuro-comportementaux, maladies cardio-vasculaires, etc. En conséquence, sous la pression d’études démontrant des risques de transfert du BPA vers l’organisme humain et la pression des consommateurs, les principaux fabricants américains de biberons ont décidé de stopper la commercialisation de leurs produits contenant du Bisphénol A.
A l’inverse, en Europe, rien de tel ou presque. Il est vrai que depuis que cette substance inquiète et que des associations comme le Réseau Environnement Santé demande son interdiction, l’Efsa (1) et l’Afssa (2) tiennent un discours encore plus rassurant que leurs homologues nord-américaines. Aussi, les fabricants européens se contentent de rappeler qu’il convient d’éviter de chauffer à très forte température les aliments contenus dans un biberon ou un récipient en polycarbonate.
Toutefois, suite à l’examen de nouvelles études et publications scientifiques et à l’audition du Réseau Environnement et Santé, l’Afssa vient de faire évoluer sa position en douceur. Si pour l’agence, ces nouvelles études ne permettent pas une interprétation formelle des données qui remettrait en cause les précédentes évaluations, des effets subtils ont été observés sur le comportement de jeunes rats, notamment après une exposition in utero et durant les premiers mois de vie. Aussi, ces ‘signaux d’alerte’ vont amener l’Afssa à acquérir de nouvelles données sur la présence de bisphénol A dans le lait maternel, chez le nourrisson et dans les laits maternisés. De même, l’agence se prononce pour définir rapidement une méthodologie adaptée à la détection d’une toxicité potentielle, chez l’homme et à basse dose, du BPA mais aussi des produits de substitution et plus largement des perturbateurs endocriniens.
Pour le Réseau Environnement et Santé, l’Afssa ne tire toujours pas les conséquences qui s’imposent. Pour l’association, il y a urgence, le problème principal étant la contamination du ftus par sa mère, contaminée via l’alimentation.
Enfin, au regard du faisceau de présomption quant aux effets sanitaires du bisphénol A, il est difficile de ne pas souligner le silence du ministère de la santé. Un ministère qui a pourtant récemment démontré qu’il n’hésitait pas à user du principe de précaution …
1- Autorité européenne de security des aliments.
2- Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
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le 06 février 2010 à 12:00
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