
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Composé chimique entrant dans la composition de certaines matières plastiques, le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien qui imite lhormone sexuelle féminine, lstrogène. Transparent, léger et résistant, il intègre aujourdhui de nombreux conditionnements alimentaires, tels les récipients plastiques compatibles avec le micro-ondes, le petit électroménager de cuisine, les bouteilles deau réutilisables ou encore le revêtement de conserves et de cannettes. Ne se limitant pas à la sphère alimentaire, il est aussi utilisé dans la fabrication de pare-chocs, de lunettes, de ciments dentaires, de CD Mais seul lusage alimentaire, additionné à une source de chaleur permettant au produit de migrer dans les aliments, présente réellement un danger dexposition.
Si lon sinquiète des effets néfastes sur la santé humaine dus à lentrée en contact avec cette substance, la véritable polémique est née de la détection de BPA dans certains biberons. Sappuyant sur le rapport américain du National Toxicology Program, ce constat sest traduit au Canada par linterdiction pure et simple du recours au BPA pour la fabrication de biberons.
Plus récemment, une étude américaine, relayée par le Réseau Environnement Santé ou RES (1), analysant des échantillons urinaires de 2 500 personnes, a révélé que 93 % de la population américaine est imprégnée de BPA, les enfants étant plus concernés que les adultes. On trouve ainsi cette substance dans le lait, la salive et le liquide amniotique. Dautres études, menées chez lhomme, ont démontré que le taux de fausses couches était plus élevé chez les femmes les plus imprégnées. On a également montré, « de façon significative » à en croire le RES, « que plus limprégnation dune population en BPA est forte, plus le taux de maladies cardio-vasculaires, de diabète et datteinte hépatique est élevé ».
A la lumière de ces multiples travaux scientifiques, les Etats-Unis se sont finalement rangés du côté du Canada en invoquant le principe de précaution. De fait, les principaux fabricants américains de biberons ont décidé de stopper la commercialisation de leurs produits contenant du Bisphénol A.
Pourtant, malgré ces rebondissements, la France campe sur ses positions, sen remettant à lavis rendu par lAfssa (2). Saisie sur la question au lendemain de la décision gouvernementale canadienne, celle-ci avait effectivement déclaré que les doses auxquelles lhomme, de même que le nouveau-né, était susceptible dêtre exposé étaient trop faibles pour représenter un véritable danger. Un avis aujourdhui largement contesté, notamment du fait quil se base sur une norme européenne jugée discutable (3). Pour lheure, il est recommandé de se méfier des produits plastiques portant le code de recyclage n°7, et dans une moindre mesure, les n°3 et n°6.
1- Lancé officiellement le 3 mars dernier, le Réseau Environnement Santé (RES) est un collectif de scientifiques, dassociations de défense de malades et de défense de lenvironnement, qui se donne pour mission de « peser sur les politiques publiques, trop influencées par les intérêts industriels ». Sa première campagne sattaque à la présence de Bisphénol A dans les plastiques alimentaires.
2- Agence Française Sécurité sanitaire des aliments.
3- En janvier 2007, lAutorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fixait la dose journalière admissible (DJA) (1) au-dessous de laquelle lexposition au BPA nétait pas problématique à 0,05 milligramme/kg de poids corporel.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 09 mars 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Que penser des tétines qui vont immanquablement avec les biberons et sont bien plus étroitement en contact avec la bouche de bébé? Qu’est-ce qui fait que l’AFSSA est toujours si optimiste?
J’ai toujours l’impression que la France est dirigée pas des enfants irresponsables ! Mais n’est-ce pas à nous de ne point le tolérer ?
L’allaitement maternel !
Pas de biberons, pas de contribution aux bénéfices de nestlé et compagnie…
La France est bien à la traîne dans ce domaine.
Non, la France n’est pas dirigée par des enfants. Les trusts de la chimie sont tout puissants et agissent par le copinage entre les corps d’état qui travaillent au Ministère et ceux qui sont dans l’industrie privée ! Là est le scandale. Le grand ministère de M. Borloo ne fait que mieux dissimuler les relations troubles entre les directions de ce ministère et les industriels.




