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La Semaine mondiale de leau, qui vient de se clôturer à Stockholm, a été loccasion de rappeler les multiples enjeux liés à leau et le gaspillage énorme qui en est fait, parfois même sans sen rendre compte.
Alors quau niveau mondial, près de 2 personnes sur 10 sont privées deau potable, un rapport de lInstitut international de lEau (Siwi) montre ainsi que la moitié de leau utilisée pour lagriculture est gaspillée. Si ce gaspillage peut être dû à des pratiques agricoles non-adaptées, la principale cause tient au gâchis énorme de nourriture qui intervient lors des phases de transport, stockage et consommation. A titre dexemple, aux USA, les 30 % de nourriture gaspillés chaque année correspondent à 40 000 milliards de litres deau, soit de quoi couvrir les besoins de 500 millions de personnes.
Outre ce gaspillage direct, lévolution des régimes alimentaires est également en train de peser lourdement sur les ressources en eau planétaire. Ladoption du modèle occidental, faisant la part belle aux produits dorigine animale (lait, viande, etc.), les experts sinquiètent en rappelant que la production dun kilo de viande de buf nécessite 15 500 litres deau. Ainsi, pour Stéphanie Blenckner, du Siwi, ‘Il faut bien comprendre que ce que lon mange, ce que lon achète, a des conséquences immédiates sur les ressources en eau’.
En conséquence, face à une planète qui voit ses ressources en eau samenuiser parallèlement à une population humaine en croissance, les 2 400 participants à la Semaine mondiale de l’eau ont quitté la Suède en appelant les gouvernements à réduire la quantité de nourriture gaspillée dau moins 50 % dici 2025, pour limiter les risques de pénurie.
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le 23 août 2008 à 12:00
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1/ D’abord, il me semble que le gaspillage de nourriture n’est pas un problème d’agriculture!! Ou du moins très partiellement. c’est un problème de civilisation.
2/ Ensuite le gaspillage de l’eau est un aspect seulement des méfaits de l’agriculture. Il y en a beaucoup:
- destruction des sol (labours répétés, tassement par des engins monstrueux, exposition du sol nu aux intempéries, érosion accélérée, remonté de sel, etc, etc…
- destruction de la faune, de la flore, des micro-organismes (bactéries, champignons…)
- empoisonnement massif et durable de la biosphère
- enlaidissement des paysages
- production de produits alimentaires insipides et toxiques
etc…
Bref c’est une catastrophe planétaire.
3/ En plus effectivement, l’agriculture des nantis produits de la viande, nourriture d’égoïstes bornés, qui coûte écologiquement beaucoup plus cher à produire que la nourriture végétale… Plus on produit de viande, moins on peut nourrir de personnes avec les mêmes ressources…
4/ Enfin, dernière remarque, la quantité d’eau disponible sur la planète est fixe. On ne peut donc pas la « gaspiller », dans l’absolu. Simplement elle passe d’une forme à une autre, d’un endroit à l’autre, et c’est à nous de maîtriser judicieusement cela si nous voulons prétendre prendre en main notre destin…
Dommage que cette info qui a son intérêt soit présentée par un titre qui induit la confusion »par l’agriculture »/ »par les agriculteurs », alors qu’il s’agit surtout des consommateurs gaspilleurs.
D’autre part, s’agissant d’alimentation carnée, il aurait été bien de préciser qu’à égalité de valeur énergétique, une protéine animale consomme 7 fois plus d’espace agricole qu’une protéine végétale.
Le cheptel animal est responsable de 18 % de l’effet de serre.
Ou plutôt, notre consommation carnée est responsable de 18 % de l’effet de serre.
Ce serait bien qu’un article comme celui-ci fournisse des éléments de distinction pour ne pas amener les truismes habituels sur le gaspillage d’eau ou l’anathème sur les produits animaux…
Thylacine a raison sur le type d’agriculture, mais de même observons nos animaux et distinguons porcs, volailles ou certains bovins, entassés hors sol forcément nourris aux dépens de productions utilisables pour les humains, puis rappelons-nous que nous ne savons pas utiliser l’herbe et que les prairies sont parmi les biotopes cultivés les plus respectueux des sols…Or seuls les ruminants et les chevaux sont capables de valoriser ces surfaces fragiles. Voir l’article sur le Sahel: le pb principal a été la mise en culture et non le pâturage ancestral. Pareil chez nous; or de nombreuses prairies sont actuellement retournées au profit des céréales: l’environnement n’est clairement pas gagnant (pesticides, engrais et sol nu au final). Encore faut-il accepter de se restreindre, de choisir l’origine de sa viande, et de ne pas dévorer le bétail sud-américain élevé sur la destruction des forêts…
En réponse à Koumen, il me semble qu’il serait surtout bien de savoir faire la distinction entre un article d’actualité et un dossier, lequel est par définition plus complet.
Ceci dit, Léa, à valeur énergétique identique on ne peut pas dire qu’une protéine animale consomme 7 fois plus d’espace agricole qu’une protéine végétale. Cela dépend en effet du végétal et de l’animal dont on parle, ainsi que du mode de production (intensif ou non).
Pour cette raison, on met plutôt en valeur le nombre de protéines végétales nécessaires pour produire un kg de viande à partir de végétal. On a besoin par exemple de :
- 15 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de boeuf;
- 5 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de poulet.
Le problème c’est que pour produire des protéines végétales comme le soja par exemple ou le maïs…, on détruit les forêts, on vide les nappes phréatiques, on pollue celles qui restent… Donc si on ne les consomme pas bio, on fait aussi du mal à la planète, même en consommant peu ou pas de viande. Ca devient de plus en plus difficile de manger et de vivre tout simplement sans détruire.




