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Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, explosait, provoquant une contamination à grande échelle. Marquée dans les esprits, cette catastrophe sanitaire reste le plus grave accident industriel jamais connu et continue, 24 ans après sa survenue, à faire des victimes.
En commémoration à ce drame, les députées européennes Rebecca Harms et Michèle Rivasi ont fait appel au Pr Iablokov et au Dr Nesterenko afin quils présentent, le 21 avril dernier, un état des lieux des conséquences de Tchernobyl en Ukraine, en Russie et en Biélorussie. Deux points principaux ressortent de ce bilan. Dune part, le secret maintenu autour de la catastrophe, ainsi que les obstacles à la publication de recherches rendent extrêmement difficile la collecte de données à même le terrain. En atteste lincapacité de lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) de publier des données sur le bilan réel de la situation actuelle en raison de la clause de confidentialité qui la lie à lAIEA (1).
Lautre fait constaté tient au manque crucial de moyens mis à disposition des médecins pour soigner les nombreuses victimes, dont 50 % seraient des enfants. Pourtant, les besoins sont réels, les conséquences sanitaires se traduisant par lapparition de cancers, de malformations génétiques… A lheure actuelle, on estime que Tchernobyl aurait déjà fait 230 000 victimes en Ukraine, en Russie et en Biélorussie. Daprès le mouvement Women in Europe for a Common Future (WECF), cette tragédie « continuera à avoir de graves conséquences sur 7 générations, tandis que des études dans plusieurs pays européens révèlent un pic de mortalité infantile en 1986-1987 ». Des millions de personnes vivent encore dans les zones considérées comme les plus touchées, consommant des produits agricoles contaminés et notamment le césium-137. Daprès le réseau « Sortir du nucléaire », en Biélorussie, environ quatre enfants sur cinq sont contaminés.
Ce malheureux anniversaire est également loccasion pour les associations positionnées contre le nucléaire de rappeler les risques liés à ce mode énergétique ainsi que les problèmes non résolus quil soulève, tels que la gestion de déchets hautement radioactifs et la mise en arrêt de centrales vieillissantes. Allant plus loin, Mycle Schneider, Consultant International en Energie et Questions nucléaires, remet en question limpact moindre en terme de rejet en CO2 associé au nucléaire : « Le nucléaire comme énergie décarbonée est un mythe : un dollar ou euro dépensé dans lénergie nucléaire permettra déconomiser 30 fois moins de CO2 et ceci 20 fois moins vite (chaque année) que cette même somme investie dans lefficacité énergétique et les micro-centrales basées sur les renouvelables et la cogénération ».
Cette année, plus de 210 actions sont prévues en France et dans 16 autres pays du 24 au 26 avril 2010. Il sagit du Chernobyl Day qui, exceptionnellement, se prolongera pour sa version 2010 jusquau 7 mai au profit dactions contre le nucléaire militaire.
1- Agence internationale de lénergie atomique.
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le 26 avril 2010 à 12:00
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Les députées Rebecca Harms et Michèle Rivasi ont-elles fait appel au professeur Vassili Nesterenko mort fin 2008 des suites de Tchernobyl ? ou ce dernier a-t-il un homonyme ou un parent, pareillement engagé pour les innombrables victimes de Tchernobyl ?
Je n’oublierai pas en tout cas le très estimable professeur Nesterenko, qui a donné sa vie pour tenter de dissiper le nuage opaque de Tchernobyl et ses incommensurables conséquences sanitaires et environnementales pour les siècles et les millénaires à venir (mais notre planète ira-t-elle jusque-là ? ).
Il s’agit de son fils Alexei, je vous laisse découvrir son engagement sur le site
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/
Merci beaucoup pour cette information, je l’ignorais.
Cela fait au moins une bonne nouvelle de savoir que l’uvre du professeur Nesterenko est perpétuée par son fils. Je lui souhaite beaucoup de courage car il va sûrement se heurter lui aussi à de nombreux obstacles
« Elle est passée par ici, elle repassera par là » que croyez vous qu’il arrivera ? en italie… ou à java ? en ukraine on ne sait pas.. en iran certainement pas…mais ou va t’on voir Areva ? grâce au bon Saint Nicolas… « toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire »… en effet, on l’avait déjà remarqué.




