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Ce n’est plus un bruit de couloir, le gel des cultures d’OGM devrait devenir une réalité avec le Grenelle de l’environnement, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie ayant déclaré ‘Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque’.
Publiée ce matin sur le site Internet du quotidien Le Monde, cette petite phrase du numéro 2 du gouvernement a suscité de nombreuses réactions positives, mais prudentes, dans les rangs des écologistes.
Pour Chantal Jaquet, du groupement associatif l’Alliance pour la planète, ‘Le ministre confirme là ce que les opposants aux OGM répètent depuis des années : dès qu’ils sont cultivés en plein champ, les OGM occasionnent une pollution génétique incontrôlable et irréversible.’ De son côté, Arnaud Apoteker, de Greenpeace, considère que cette déclaration doit se traduire par une interdiction de toute mise en culture d’OGM dès les prochains semis.
D’un point de vue agricole, cette interdiction bloquerait la culture commerciale du maïs OGM MON810 de Monsanto, le seul OGM autorisé en France. Toutefois, s’il semble de plus en plus que l’on s’achemine effectivement vers une interdiction des cultures commerciales d’OGM, les déclarations de Jean-Louis Borloo ont été nuancées par Michel Barnier, le ministre de l’agriculture, et Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat en charge de l’écologie, cette dernière considérant qu’il fallait prendre garde de ne pas crisper les négociations préparatoires au Grenelle de l’environnement.
Ainsi, comme le souligne la fédération France Nature Environnement (FNE), la dernière réunion du groupe OGM, qui se tiendra demain, s’avère cruciale pour faire avancer un dossier bloqué depuis 10 ans, sachant qu’en fin de compte ‘c’est la mesure précise qu’il conviendra de juger’ pour les Verts.
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