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Entre 2007 et 2010, les associations SHERPA, FOCARFE (1) et le Centre pour le Développement et lEnvironnement (CED) ont mené plusieurs enquêtes sur les plantations de Kienké et de Dibombari, au Cameroun. Elles viennent de publier leur rapport, dans lequel elles dénoncent les agissements de la SOCAPALM (Société Camerounaise de Palmeraies), la plus importante exploitation dhuile de palme au Cameroun.
A larrivée dans ces régions de lentreprise en 1968, des hectares de riche forêt pluviale sont défrichés, avant dêtre progressivement convertis en monocultures de palmier à huile. Outre laccaparement de ressources forestières essentielles notamment aux populations de paysans-chasseurs Bantous et à des communautés de chasseurs-cueilleurs Bagyeli (« pygmées »), des milliers dhectares de terres arables sont soustraits aux populations locales. De même, en raison de leur localisation à lintérieur de la plantation, certaines zones de pêche sont rendues inaccessibles.
A lépoque, les pouvoirs publics entendent compenser limpact sur les communautés riveraines par les opportunités demploi et commerciales que faisait miroiter le nouveau complexe agro-industriel. Mais lentreprise publique échoue dans ses promesses par manque de rentabilité.
Dans le cadre « des mesures dajustement structurel », la SOCAPALM est privatisée sous limpulsion de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). Une fois encore, les communautés locales y voient un espoir de rétablir la barre. Malheureusement, la privatisation na fait quaggraver le sort des populations locales, cédant dès 2000 à la logique de profit. Finalement, les populations locales ne bénéficient pas des débouchés demploi quoffre la plantation, les salariés de celle-ci, eux, se voyant imposer des conditions de travail et dhébergement « déplorables ». Par ailleurs, les activités de la plantation « présentent un risque sérieux pour la santé » et nuisent à lenvironnement.
En appelant au respect des principes directeurs de lOCDE (2), les associations ont déposé plainte « OCDE » grâce à une démarche spéciale dite de « circonstance spécifique » (3) contre les sociétés Bolloré (France), Financière du champ de Mars (Belgique), SOCFINAL (Luxembourg) et Intercultures (Luxembourg). Selon les plaignantes, toutes quatre exercent conjointement le contrôle des opérations sur place.
1- Créée en 199, la Fondation Camerounaise d’Actions Rationalisées et de Formation sur l’Environnement est une OSC destinée à venir en aide aux pauvres des villages et des quartiers du pays.
2- Organisation de Coopération et de Développement Economiques.
3- « Lexpression « circonstance spécifique » provient des Principes directeurs de lOCDE. Toute personne, organisation ou collectivité qui estime que les agissements ou les activités dune entreprise multinationale enfreignent les Principes directeurs peut officiellement demander lexamen dune « circonstance spécifique » au point de contact national du pays où lentreprise multinationale a son siège. De ce fait, une circonstance spécifique renvoie à « une question ou une situation » soulevée par les parties intéressées qui serait contraire aux Principes directeurs à lintention des entreprises multinationales ».
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le 10 décembre 2010 à 12:00
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c’est curieux comme ce sont toujours de braves occidentaux qui se portent au secours des problèmes économiques du monde…
Boloré, des banques luxembourgeoises… je croyais naîvement que la déforestation lointaine était le fait de quelques sauvages qui se chauffent en rasant tout, et ben non, c’est pas ça… étonnant non?
Comme toujours, le vrai responsable est le capitalisme effréné de ces multinationales de merde qui fonctionnent à coups de pot de vin aux politiciens pour qu’ils ferment leurs gueules !!!!!!!!!!!!!!
Le monde est perdu, et la race humaine va payer très cher son manque de respect envers la nature.
Puissent seulement ne survivre, au futur désastre, que les hommes vrais, que soient éliminés tous ces êtres cupides qui ne pensent qu’à leur compte en banque !!!!!!!!!!




