
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

En 2005, on recensait plus de 5000 aires marines protégées (AMP) dans le monde. Un programme de recherche coordonné par lInstitut de Recherche pour le Développement (IRD) (1) a dressé un bilan biologique et économique de ces réserves. Quatre AMP ont été retenues pour létude (2), dont deux ouest-africaines comprenant une petite réserve de 7 km² créée en 2004 à Bamboung au Sénégal, et une autre de 6000 km² instaurée en 1976 dans le parc national du Banc dArguin, en Mauritanie.
Du point de vue biologique, les mesures dinterdiction ou de limitation nentraînent pas de hausse significative des biomasses, cest-à-dire de la quantité de poissons présents dans la réserve. En revanche, la diminution de la pression halieutique se traduit par une augmentation du nombre despèces présentes, avec notamment plus despèces de grande taille.
A lextérieur du périmètre des AMP, la situation évolue différemment. La biomasse de poissons saccroît sensiblement dans la zone ouverte aux pêcheurs. Dans le banc dArguin, la réserve améliore ainsi de 25 % les captures des pêches commerciales en bordure du périmètre interdit. Selon les chercheurs, ce gain compense en poids labsence dexploitation à lintérieur de laire, avec une valeur marchande des captures accrue du fait de laugmentation du nombre despèces plus recherchées. Plus la zone protégée est étendue, plus lenrichissement est significatif.
La création de ces réserves reste toutefois délicate, dautant plus que celles-ci nécessitent beaucoup despace pour être efficaces. Par ailleurs, dans le contexte ouest-africain, le développement actuel de lécotourisme ne suffit pas à compenser les pertes liées aux limitations de pêche, ni à couvrir les frais de surveillance. Assurés dans un premier temps par des financements extérieurs, ces coûts sont supportés soit par la communauté locale, comme à Bamboung, soit par lEtat, comme cest le cas pour le Banc dArguin.
1- Conduit de 2008 à 2011, le programme AMPHORE (« AMP et gestion halieutique par optimisation des ressources et des écosystèmes ») a réuni 9 laboratoires de recherche français et 4 équipes dAfrique de louest.
2- Françaises, les deux autres AMP étudiées sont les parcs nationaux de Port-Cros et des Bouches de Bonifacio.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




