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Le cyclone Dean a touché sévèrement les îles de la Martinique et de la Guadeloupe, dévastant le secteur agricole et plus particulièrement les plantations de bananes. A ce titre, la visite de Michel Barnier, le ministre de lagriculture et de la pêche, les 31 août et 1er septembre, est très attendue pour faire le point sur les conséquences du passage de Dean et sur les mesures daides aux filières agricoles touchées.
Néanmoins, lassociation martiniquaise ASSAUPAMAR (1) et France Nature Environnement rappellent que depuis plus de 30 ans, les sols et eaux martiniquais ont été gravement contaminés par lutilisation intempestive de pesticides, notamment pour la culture des bananes, et quil conviendrait, à ce titre, de réorienter lagriculture locale vers des pratiques plus durables. C’est en effet le moins que l’on puisse espérer lorsque l’on prend le temps d’examiner la situation actuelle et ce qui y a conduit.

Parmi les produits incriminés, linsecticide chlordécone utilisé massivement contre le charançon du bananier, bien quofficiellement interdit depuis 1993, est encore très présent dans les sols (2). Une étude de pollution des sols de la Martinique (3), réalisée en 2004, relève encore sa présence régulière à des doses importantes. En 2005, le rapport dune commission parlementaire note que cette substance ne se dégrade pas et pourrait perdurer dans les sols durant plusieurs siècles
En conséquence, il ny a rien détonnant à trouver encore du chlordécone dans les patates douces, leau des rivières, les crabes, le lait des vaches
Aujourdhui, si ce produit est interdit, les pratiques agricoles nont pas beaucoup changé. Quand les Antilles gagneraient à revenir vers des productions maraîchères respectueuses de l’environnement, lintensification est toujours importante et la culture de bananes omniprésente. Des herbicides comme le paraquat, dores et déjà interdit dans nombre de pays, continuent dy être massivement épandus (4). La situation est telle que lon utilise encore plus de 25 kg de pesticides par hectare dans les régions où les conditions de culture sont les plus difficiles.
L’aspect économique n’est pas en reste. Comme le dénoncent de plus en plus dAntillais, les débouchés de la banane des Antilles se restreignent et lavenir de la filière est des plus sombres face à la concurrence de lAmérique du Sud. Aussi, alors que les bananeraies sont dévastées, est-il intéressant dinvestir 150 millions deuros (chiffrage attendu par le lobby des grands propriétaires) dans la relance de la filière. Ne serait-il pas plus judicieux d’en profiter pour réorienter lagriculture locale et favoriser le retour à certaines filières jugées en leur temps peu rentables (cultures maraîchères) ?
1- Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais.
4- A lire sur ce sujet : ‘Chronique dun empoisonnement annoncé‘ de Louis BOUTRIN et Raphaël Confiant, paru en mars 2007 aux éditions LHarmattan.
3- Etude du bureau de recherche géologique et minière (BRGM) : Cartographie du risque de pollution des sols de Martinique par les organochlorés.
4- Le 28 juin 2006, la France (2ème utilisateur européen) a décidé de limiter la vente du produit de 50% dici fin 2009.
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le 01 septembre 2007 à 12:00
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Ce fut ma première réaction en entendant les dégâts…..
J’ai peut être une solution qui doit être étudiée entre spécialistes
Elle est aussi une solution d’avenir pour beaucoup de situations et de pays.
D’autre part elle contribue indirectement aux diminutions d’émissions de gaz à effet de serre.
Quelles sont les personnes ou structures à contacter et à rencontrer en urgence, bien sûr, pour nos suggestions.
Par avance, je vous remercie de votre promptitude à me « brancher » vers les bons circuits.
Francine Ferreyra
francine.ferreyra@wanadoo.fr
Les éléments d’information apportés par l’ensemble des médias autour de la pollution de certaines terres martiniquaises par les pesticides provoque aujourd’hui une psychose au niveau de la population locale et détruit l’image de la destination Martinique dans les esprit…A quand le « classement de la Martinique, site le plus pollué… restons objectifs et »transparents » !
Au-delà de la réalité des faits, de la nécessité d’informer la population, de la volonté de faire réagir les politiques…(actions louables !) :
Pourquoi ne pas parler des terres martiniquaises qui ne sont pas polluées ? Car il y en a
Pourquoi ne pas parler du mérite de ces personnes qui luttent depuis des années pour développer une agriculture saine ? Car il y en
Et pourquoi ne pas interroger ces responsables qui dans le domaine agricole se battent au niveau local et national pour faire reconnaître les valeurs dune « Agriculture biologique locale » respectueuse des normes internationales, car elle existe…
Pourquoi ne pas dire quil y a des produits sains sur le marché, qu’ils sont certifiés par les organismes de contrôle officiels (même si après Dean ces exploitations ont besoin de temps pour relancer la production), quil y a des sources préservées, des eaux minérales martiniquaises reconnues sur le plan international…
Pourquoi ne pas parler des espaces préservés, authentiques de la Martinique ? Car il y en a
La Martinique est une île tournée vers le tourisme vert, avec des forêts riches et uniques sur le plan de la biodiversité et il serait juste de reconnaître linvestissement de ces communes qui pratiquent un accueil de qualité et proposent des « produits nature » en toute fiabilité ?
Posons nous réellemnt la question :
A qui profite ce battage médiatique ? Qui a intérêt à ce quune information destructrice soit ainsi diffusée sur la pollution des terres martiniquaises
et sur les conséquences au niveau de la consommation des produits de lagriculture locale ???
Il ne faut pas avoir fait de grandes études pour savoir que les terres agricoles déclassées peuvent devenir constructibles. Quand on vit en Martinique, on sait combien de programmes immobiliers (en défiscalisation !) sont montés chaque année face à une demande de logement insatisfaite
ou encore que des subventions vont être versées pour soutenir leur reconversion (des projets sont en cours, et heureusement !)
Il ne faut pas avoir fait de grandes études pour savoir que les consommateurs « doivent manger 5 fruits et légumes par jour ! » et que si les produits locaux sont soupçonnés dêtre dangereux pour la santé, ces consommateurs nauront dautre choix que dacheter des produits importés plus fiables (?) mais plus chers !(taxes, frais de port, et marges)… Cest déjà le cas avec des salades vendues 9 en GMS : il faut en parler aussi !
Que la presse et les médias aillent donc jusqu’au bout de l’INFORMATION , vérifient et transmettent celles que je viens d’apporter…




