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Les semis de maïs vont commencer dici quelques semaines et une décision de justice annonce un démarrage bien peu encourageant pour le plan Ecophyto 2018. Lancé à la fin de lannée dernière, ce plan daction visait à réduire de 50 % lutilisation des pesticides dici les dix prochaines années. Mais ce lundi, qui plus est, en pleine « semaine sans pesticide » (1), le Conseil dEtat vient de rejeter la requête de France Nature Environnement (FNE) pour le retrait de lautorisation de linsecticide Cruiser (2). De plus, FNE a été condamnée à verser la somme de 3 000 à la société Syngenta, multinationale productrice de cet insecticide.
Plutôt enclin à la concertation, FNE sétonne dune telle sévérité qui, on peut le reconnaître, frise le ridicule quand une association de bénévoles se voit contrainte à rembourser les frais de procédure dun leader mondial de lagro-industrie. Si Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE en charge des questions agricoles, précise que lassociation nentend pas durcir ses positions suite à cette décision et va poursuivre ses actions en collaborant avec tous les acteurs, il reconnaît que « devant une telle manière de faire, personne ne va y gagner ». Nous serions, semble-t-il, encore loin dune progression intelligente vers la réduction des pesticides et les procédures en justice révèlent toujours les blocages et les pressions existants.
Cette décision du Conseil dEtat soulève de nombreuses inquiétudes. Tout dabord, un problème dharmonisation des mécanismes à léchelle européenne. Substance denrobage destinée à protéger les semences de maïs contre les larves de taupins, le Cruiser a dabord été utilisé en Allemagne, ce qui ouvrait une autorisation de droit dans les autres pays de lUnion, suivant la procédure de reconnaissance mutuelle. La France suivait. Mais quand la même Allemagne suspendait lutilisation de ce pesticide en mai 2008, le ministère français, quant à lui, renouvelait lautorisation en laccompagnant de quelques recommandations dusages. Devant la demande de retrait du Cruiser portée par FNE, pour le juge, la suspension allemande ne peut constituer un argument. Dans son ordonnance, la Cour admet lintervention des producteurs de maïs (3) qui stipule « quil ny a pas durgence » à suspendre lautorisation et que « les risques de dissémination lors des semis ont été pris en compte », conformément aux recommandations de lAfssa (4).
Sur ce dernier point, pour Jean-Claude Bévillard, dans la précipitation « les dispositifs techniques pourraient vraisemblablement être incomplètement mis en uvre ». En effet, des systèmes de déflecteurs doivent être installés lors du semis afin de limiter les disséminations de poussières, mais le chargé des questions agricoles de FNE sinterroge sur lapplication de ces mesures concrètes sur le terrain.
Si limpact des poussières de Cruiser sur lenvironnement, tout spécialement chez les abeilles, semble ne plus être contesté par les autorités sanitaires, un encouragement pour développer les alternatives aurait peut-être été plus judicieux quune parade technique dont lopérationnalité est encore douteuse.
1- Voir notre dossier ‘Homme, nature et pesticides’ et le site de la semaine sans pesticides.
2- FNE appelle à une signature massive de sa pétition contre le Cruiser, qui sera adressée au Ministre de lagriculture à la fin de la semaine.
3- Association générale des producteurs de maïs (AGPM), syndicat des établissements de semences agrées pour les semences de maïs (SEPROMA), fédération nationale de la production des semences de maïs et de sorgho (FNPSMS)
4- Agence française de sécurité sanitaire des aliments
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le 24 mars 2009 à 12:00
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c’est que les gens sont de + en + sensibilisés et informés sur les effets des pesticides, ils n’en veulent plus dans leurs assiettes – alors que la bio ne peut subvenir à toute une population, et que la crise n’améliore pas les moyens financiers pour y accéder, – et en parallèle, les lobbies parviennent encore et toujours à faire pencher la « justice » en leur faveur…
Quand on parle d’une époque schizophrène !…
Un vieil ami agriculteur récemment décédé me répétait toujours : »On marche sur la tête »!
Ce sera le mot de la fin pour aujourd’hui.
et voilà, encore la France qui porte le bonnet d’âne ! les barrières de protection agiront comme les frontières qui ont arrêté le nuage de Tchernobyl !
Le bio est un peu plus cher, certes, car il demande plus de soins et d’attentions que la pulvérisation de pesticide par hélico ou moyens à grande échelle. Mais, SI le bio devenait la norme quasi obligatoire, les prix baisseraient forcément. Ce serait aussi un moyen de renvoyer les grands céréaliers et autres exploiteurs des consommateurs à leur responsabilité pour sauver non seulement la Terre et l’environnement mais aussi la santé de leurs descendants, enfnats et petits enfants. A quoi sert de produire davantage et à moindre coût des produits agricoles qui rendent malades et tuent (y compris les agriculteurs)?
N’oublions pas que Madame Christine Lagarde, Ministre dirigeait aux Etats Unis un cabinet d’avocats qui défendent les Grandes multinationales.
Sygenta a du sacrément allonger pour qu’une décision pareille se prenne.
Faire porter les coûts de prodédure au FNE en revient à faire passer le message suivant :
Toute personne qui Voudra s’attaquer à nous y sera de sa poche.
Le pot de terre contre le pot de fer.
Dans la rue quand vous voulez, Borloo en morceau!!!
…et dans quelques années il faudra voter une loi pour indemniser les victimes de ce pesticide…
Qui sont ces gens qui dirigent le monde!!!!
Qui nous dirigent!!!!
Qui décident de notre santé, de notre vie, et bien entendu de notre mort et de la façon dont on doit mourrir ?
Il y en a qui ont trouvé!
Nous sommes gouvernés par un gouvernement mondial, dirigé par les « francs maçons »!
Ils sont partout!
alors vous pouvez toujours essayez de vous battre, mais vous n’aurez jamais devant vous, « le bon interlocuteur »… ce sont eux les décideurs!
Pot de fer, contre pot de terre!!!




