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Initiées par le réseau Biodiversité pour les abeilles (1), avec lobjectif de recréer un environnement favorable aux ‘mouches à miel’, les 44 jachères apicoles mises en place en 2005 affichent un bilan très positif. Visiblement, elles ont joué pleinement leur rôle en permettant, notamment, aux abeilles de mieux résister à la sécheresse de lété 2006. Ainsi, quand la production de miel a été en augmentation de 7 % dans les zones où ces jachères étaient implantées, dans des espaces similaires en termes denvironnement et de ressources pollinifères, mais dépourvu de jachères apicoles, des baisses de récolte allant jusquà 35 % ont été constatées.
Même sur de très petites surfaces, les jachères, ensemencées avec des variétés florales riches en pollen et nectar sans recours à des pesticides, sont plébiscitées par les abeilles. Le bilan a ainsi mis en avant que la plantation de fleurs sur seulement 0,5 % du territoire fréquenté par les abeilles contribuait jusquà 68 % de la qualité de leur ‘bol alimentaire’. Pour le réseau, ‘Les jachères aussi petites soient-elles pallient au dérèglement de la biodiversité’, dautant que les abeilles ne sont pas les seules à profiter de ce havre de nature, nombre dinsectes, oiseaux et autres animaux le fréquentant.
En 2006, compte tenu des conditions climatiques, seule la phacélie (au pollen bleu/noir aisément reconnaissable) a fleuri de façon significative sur la plupart des sites semés au printemps 2006. En 2007, avec les pleines floraisons de sainfoins, mélilot et autres trèfles, limpact des jachères sur les colonies dabeilles devrait donc être vraisemblablement encore plus positif.
Si cette année, la surface des superficies mises en jachères a été faible (400 hectares) et très hétérogènes (de 3 à 99 hectares), linitiative va être développée dans dautres départements dès lannée prochaine. Puis, après avoir fait de nouveau la preuve du bien-fondé de leurs jachères apicoles, véritable réservoir de biodiversité, les initiateurs du projet espèrent recevoir le soutien du ministère de lécologie pour développer leur concept sur lensemble du territoire.
A lheure où les colonies dabeilles sont en partie décimées dans 14 départements (2), gageons que ces jachères apicoles sont promises à un bel avenir.
photo © E. Pioger
1- le réseau Biodiversité pour les abeilles rassemble des agriculteurs, des apiculteurs, et des organisations agricoles et apicoles. Il a été initié à partir de lexpérience de Philippe Lecompte, apiculteur bio qui a lancé les premières jachères apicoles sur la Montagne de Reims dès 1992. Voir le site des jachères apicoles.
2- Alpes-de-Haute-Provence, Aveyron, Deux-Sèvres, Dordogne, Haute-Garonne, Hérault, Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Pyrénées Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Sarthe, Vienne, Haute-Vienne.
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