
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Sous les pressions exercées conjointement par lhomme et le changement climatique, les forêts tropicales disparaissent peu à peu. Si ce processus de désertification a de nombreuses répercussions sur lécosystème environnant, lappauvrissement des sols nen est pas des moindres. Daprès lIsric (Centre international de référence et dinformation sur le sol), en lespace dun demi-siècle, la déforestation et le surpâturage auraient fragilisé près de 13 millions de km2 de terres émergées, amenuisant la fertilité des sols.
Pour enrayer ce phénomène majeur, la reforestation sest imposée comme lune des solutions à envisager. Pour faciliter la reconstitution dun nouvel écosystème forestier, on a sélectionné des essences darbres exotiques à croissance rapide, parmi lesquelles figurent leucalyptus, le pin exotique ou encore lacacia australien.
Mais de récentes recherches de lIRD (Institut de Recherche pour le Développement) ont révélé que ce reboisement pourrait avoir leffet inverse de celui escompté. En effet, linstitut attire lattention sur lignorance qui règne encore autour de limpact de ces essences exotiques sur la structure des sols replantés, notamment sur les champignons dits « mycorhiziens ». Clé de voûte de la fertilité des sols, ces champignons sont intrinsèquement liés à la végétation qui les recouvre. Alors que la plante assure la nutrition du champignon en lui fournissant une partie des sucres issus de la photosynthèse, le champignon pour sa part augmente la capacité dabsorption deau et de minéraux de la plante. Il la protège également contre les agents pathogènes sattaquant aux racines. La plante « mycorhizée » a ainsi une croissance rapide et offre une meilleure résistance aux maladies et à la sécheresse.
Naturellement présentes dans la nature, les populations de ces champignons pourraient être perturbées par lintroduction de ces essences darbres à croissance rapide. Des doutes confirmés par le programme de recherche mené par lIRD depuis 2005 sur le continent africain. En effet, léquipe scientifique a constaté quau Burkina Faso limplantation d E. camaldulensis, lespèce deucalyptus la plus plantée dans le monde, « réduisait significativement la diversité des communautés de champignons mycorhiziens indispensables au bon fonctionnement de lécosystème ». Le même constat est ressorti dune plantation sénégalaise dAcacia holoserica. Quelques mois après sa réintroduction, cette essence à croissance rapide navait retenu que certaines espèces de champignons mycorhiziens, altérant grandement la diversité biologique du sol.
Si ces découvertes quant à linfluence des essences darbres exotiques sur léquilibre des sols sont préoccupantes, lIRD insiste sur le fait quon ne peut faire de deux expérimentations marginales une règle générale. De fait, une autre plantation d Acacia holoserica, réalisée cette fois-ci au Burkina Faso, a permis daugmenter la diversité microflorale du sol, démentant les deux expériences précédentes. Mais pour lInstitut, la vigilance reste de mise. Poursuivant ses recherches, il invite à considérer chaque réimplantation au cas par cas en fonction des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du milieu daccueil.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook
La nature faisant naturellement bien les choses et l’expérience aidant , ce genre d’inepties ne devraient plus se produire .malheureusement l’homme ne tire jamais les fruits de ses mauvaises expériences .Nous avons replantés des pins de partout,car ça pousse vite mais ça brule encore plus vite……
Le fait que des plantations monospécifiques réduisent la biodiversité est-il sensé nous surprendre ??…. Quelle grande découverte. Ce qui me fait le plus rire ce sont tous ces hélicologistes qui se donnent bonne conscience en plantant des arbres. La plupart des projets de compensation de carbone sont des monocultures.
De plus, la biodiversité ne s’y retrouve pas. Il faudrait peut-être apprendre à ces éminents scientifiques que les insectes ont besoin des plantes locales avec lesquelles ils ont co-évolué pdt des millions d’années, et ne font pas grand chose avec les espèces étrangères. Il n’y a qu’à voir les déserts écologiques que sont les jardins non naturels plantés d’espèces venues d’ailleurs.




