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Lors du Grenelle de lEnvironnement, lobjectif dune baisse de 50 % des tonnages de pesticides utilisés en France avait été défini, simultanément à la suppression progressive des molécules les plus dangereuses. Toutefois, face à une industrie des produits phytosanitaires (dénomination ‘policée’ des pesticides) très puissante et à un lobby agricole qui ne lest pas moins, les doutes de voir aboutir cette proposition ne manquaient pas. Or, ce mercredi, Michel Barnier, le ministre de lagriculture, a présenté lors du conseil des ministres un plan daction (1) pour y parvenir dans le laps de temps imparti, à savoir 10 ans. Parallèlement il a confirmé le retrait du marché des produits contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes, dont 30 avant la fin 2008.

Le plan a été élaboré sur la base des conclusions dun groupe de travail associant les représentants des agriculteurs, des fabricants, des élus, des scientifiques, des ONG, des administrations et présidé par Guy Paillotin. Globalement 3 axes principaux ont été définis pour réduire de moitié le recours aux pesticides tout en maintenant un niveau de production agricole élevé :
- diffuser les ‘bonnes pratiques agricoles économes en pesticides’ via la création dun réseau de 3 000 exploitations pilotes ;
- dynamiser la recherche agronomique et linnovation pour élaborer de nouveaux systèmes de production viables et diffusables ;
- créer un réseau dépidémiosurveillance visant à détecter et identifier les risques phytosanitaires sur lensemble du territoire, en zones agricoles et non agricoles, accessible à tous les acteurs du secteur.
Alors que la France est le 4e marché mondial (2) pour les fabricants de pesticides, une telle réduction na rien dutopique. En effet, si la moyenne de la décennie 90 est de 98 790 tonnes/an de substances actives vendues, sur les 8 premières années du XXIe siècle le tonnage annuel sétablit à 81 950 t/an, soit environ 17 % de baisse (3) sans incitation ou plan particulier.
1- Télécharger le plan d’action Ecophyto 2018.
2- En 2006, la France était 4e derrière le Japon, le Brésil et les Etats-Unis.
3- Initialement si cette baisse a été principalement attribuée à lévolution des conditions climatiques, sa durabilité tend à démontrer quil sagit plus dun début dévolution des pratiques agricoles, tant pour des raisons économiques (coût des produits de traitement) quenvironnementales.
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Je souhaite que Barnier y arrive. Ce n’est pas gagné! Il est plus que temps d’agir. Je suis entomologiste et je constate, année après année, la dégradation de la situation. Les milieux agricoles sont des déserts biologiques. Et la contamination du chevelu des petits ruisseaux est croissante…
Et à quand une règlementation de l’usage des produits toxiques par les particuliers? Ils sont en vente libre, sans aucun contrôle, et utilisés à tort et à travers dans les jardins, qui constituent pourtant maintenant un refuge important pour la faune et la flore (et je ne parle pas des problèmes de santé humaine…)




