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La toute récente réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de lAtlantique (ICCAT) vient de réduire à néant les espoirs des scientifiques et des diverses associations environnementales engagées dans la lutte pour la préservation du thon rouge. Passant outre les recommandations de ses propres équipes scientifiques, celle-ci a finalement arrêté le Total Admissible de Captures (TAC) du thon pour lannée 2009 à 22 000 tonnes alors même que la communauté scientifique sentend à dire quun TAC supérieur à 15 000 tonnes par an entraînerait leffondrement de lespèce. Cette décision nétant pas la seule aberration à mettre sur le compte de cette rencontre, lICCAT a pareillement ignoré lexhortation à la fermeture saisonnière de la pêche au thon durant les mois de mai et de juin dédiés à la ponte. Ainsi, la pêcherie industrielle pourra poursuivre ses activités jusquau 20 juin de lannée à venir, soit quatre jours de surplus par rapport à la fermeture prématurée imposée cette année par la Commission européenne.
Allant à lencontre des efforts menés par le passé, cette prise de position na pas mécontenté que les ONG impliquées dans le débat. Soutenant la proposition brésilienne, prônant un TAC fixé à 15 000 tonnes et une fermeture saisonnière, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la Norvège, lIslande et certains pays en développement nont pas pu faire entendre leur voix. Inconstant, le Japon avait initialement adopté ce point de vue pour finalement retourner sa veste et adhérer au verdict de lICCAT. Une position pas partagée par la Libye, détentrice de la plus importante zone de pêche au thon rouge de la Méditerranée, qui aurait condamné lICCAT à lissue de la réunion selon les dernières communications du WWF.

Remontée de la senne, le filet rectangulaire utilisé en surface pour encercler les bancs de thons. Ces filets peuvent mesurer jusqu’à 2 km de long pour une hauteur de 100 à 200 m.
Cet échec cuisant est dautant plus surprenant que pointe de plus en plus une prise de conscience générale, notamment chez les états concernés par le commerce du thon rouge. Ainsi, à loccasion du Congrès mondial pour la Conservation de la Nature (UICN), lEspagne, comptant parmi les principaux pêcheurs de thon rouge, et le Japon, principal débouché de cette pêcherie, avaient suscité la surprise générale en votant en faveur dune fermeture temporaire de cette pêche en Méditerranée jusquà ce que la situation soit placée sous contrôle.
Mais la décision de lICCAT a aujourdhui annihilé tous ces efforts, ne laissant que peu de recours pour sauvegarder tant lespèce que les activités qui en dépendent. Selon le WWF, consciente de la nécessité dinstaurer une pêche raisonnée pour préserver le marché quelle alimente, lentreprise japonaise Mitsubishi, le plus grand acheteur de thon rouge, aurait récemment émis des doutes quant à son implication future dans le commerce de ce poisson si lICCAT savérait incapable de gérer durablement cette pêcherie.
Sil est encore trop tôt pour dire que les jeux sont faits, lavenir du thon rouge sannonce plutôt sombre. Déçues, les associations ne savouent pas pour autant vaincues, appelant distributeurs, restaurateurs et consommateurs à poursuivre le boycott. Un levier qui fait difficilement le poids face un nombre légal de captures disproportionné, aggravé par les dérives illégales. En témoigne lannée 2007 au cours de laquelle les captures réelles furent estimées à 61 000 tonnes, soit trois fois le quota légalement autorisé. Pour lheure, il est à espérer que lICCAT revoit sa position avant sa prochaine réunion prévue à Doha en janvier 2010.
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Et quand il n’y aura plus de thon, les pêcheurs vont pleurer, se lamenter, faire grêve en bloquant les ports et exiger qu’on leur donne de l’argent pour compenser la poule aux oeufs d’or qu’ils ont eux-même tué. Et c’est ainsi avec tous les pêcheurs. Ils n’arrivent pas à comprendre qu’en tuant leur matière première ils vont se retrouver au chomâge. Un enfant de 10 ans comprend ça. Et il parait que le poisson rend intelligent?
Je suis d’accord avec joèlle et je me demande toujours si, dans les instances décisionnaires, les commissions…, il n’y aurait pas des gens qui reçoivent des pots de vins pour prendre de telles décisions iniques. Il faudrait, ainsi que pour les politiques et dans toutes instances, pouvoir avoir un contrôle public des revenus de ces personnes. Cela changerait sûrement beaucoup de choses…




