
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Sil rime avec larrivée des beaux jours, le printemps coïncide également avec la reprise des épandages de pesticides et autres engrais. Aussi, à loccasion des dix premiers jours de la saison printanière, du 20 au 30 mars 2012, se tient la 7ème édition de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides ». Pour lheure, 700 évènements de nature diverse sont déjà programmés dans lensemble de la France : des marches symboliques (1), des dizaines dateliers sur le jardinage écologique, un congrès scientifique sur limpact des pesticides sur la santé humaine (2), 10 000 repas bio servis dans le Var, des dizaines de projections de films etc. Ces manifestations sont organisées par des associations locales (Petits Débrouillards, Jardiniers de France, LPO etc.), régionales (Guadeloupe Nature Environnement, FNE Pays de Loire etc.), des communes, des collectivités locales, des entreprises (Biocoop, Botanic etc.), des agriculteurs et apiculteurs (Nature & Progrès etc.) etc.
Initiée en 2006 par lAction Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (ACAP) (3), la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides vise à « maintenir la pression sur les décideurs », en remettant en question le modèle agricole français et sa forte dépendance aux pesticides. De fait, premier consommateur européen de produits phytosanitaires, et malgré limpasse dans laquelle elle sobstine, la France rechigne à revoir en profondeur sa politique agricole. Ainsi, démentant lobjectif de le diminuer de moitié dici 2018, lusage des pesticides a augmenté de 2,6 % pour les traitements par pulvérisations et de 7 % pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010.
Et si les alternatives viables sur le long terme existent, elles restent timorées. En effet, si lobjectif initial visait 6 % de surface agricole dédiés à lagriculture biologique en 2012, ce taux dépasse à peine les 3 % actuellement. Pourtant, les débouchés sont là. Dans sa commune de Lons-le-Saunier (Jura), Jacques Pélissard, président de lassociation des Maires de France, a repris le contrôle de la restauration scolaire, en montant en amont un circuit dapprovisionnement biologique et local. Pour lui, « La restauration scolaire est un débouché majeur pour les agriculteurs locaux ». De nombreux efforts restent donc à faire pour sortir du cercle vicieux des pesticides comme réponse à des terres épuisées et lessivées. La mobilisation doit être dautant plus grande que lagriculture nest pas la seule consommatrice de produits phytosanitaires. Ce serait omettre les gestionnaires privés dinfrastructures autoroutières, les services communaux (espaces verts), les jardiniers amateurs, les golfs etc.
1- Les informations sur les dates et lieux des marches organisées sont disponibles sur le site Internet dédié : www.semaine-sans-pesticide.com
2- Congrès « Santé et Pesticides : quelles voies d’amélioration possibles », les 23-24 mars au Palais du Luxembourg (colloque, projection dun documentaire, ateliers techniques). Pour plus dinformations : www.congrespesticides.org
3- LACAP est un collectif dassociations créé en 2004 à linitiative de lassociation Générations Futures.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




