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Un loup, suspecté d’avoir tué plusieurs génisses, dans le département de l’Isère, et dont l’abattage a été autorisé par les ministères de l’agriculture et de l’écologie, a été aperçu dans la nuit par l’une des trois patrouilles chargée de l’abattre. Selon la préfecture, un tir a été effectué, mais le loup n’a apparemment pas été touché et a pu prendre la fuite.
Cet animal pourrait être à l’origine des attaques de génisses survenues dans les nuits du 3 au 4 mai et du 18 au 19 de ce mois sur la commune de Bilieu. Par contre sa ‘responsabilité’ serait attestée pour l’attaque dans la nuit du 10 au 11 mai à Saint Geoire en Valdaine.
La situation actuelle est dans la logique des choses. Comme l’avait noté le ministre de l’écologie, S. Lepeltier, lors de la conférence de presse de présentation du ‘Plan loup‘ en juillet 2004, ‘Préserver le loup, cest accepter que dautres départements que les départements alpins soient à terme confrontés à sa présence.’ A l’époque, il se proposait d’en accepter le retour comme un signe positif de bon état de la biodiversité, den accompagner lexpansion géographique, de lexpliquer et den permettre lacceptation par tous avec le lancement prochain d’un débat public sur ce sujet.
Que cela soit pour le loup, l’ours et, dans une moindre mesure, le lynx, les gouvernements se suivent et se ressemblent. Si la position du ministre actuel semblait plus ouverte et volontaire, force est de reconnaître que les seules actions concrètes qui ont été arrêtées sont le tir de 4 loups à l’automne 2004 (2 animaux en ayant fait les frais), la décision de réintroduire des ours dès cette année, sans aucune concertation avec les éleveurs et, maintenant, l’autorisation d’un nouveau tir de loup
Notons que ce loup se trouve à une cinquantaine de kilomètres d’une meute établie, connue par les autorités. Or, cinquante kilomètres ce n’est rien pour un loup, et l’expansion naturelle de l’espèce fera que cet animal sera suivi d’autres qui chercheront de nouveaux territoires pour s’installer. Le loup étant un carnivore opportuniste et puissant, nul doute que de nouvelles attaques seront alors enregistrées.
La question est donc simple, la France est-elle prête à laisser un peu d’espace à cet animal, qui, rappelons-le, ne s’attaque pas à l’homme, comme le font ces proches voisins avec environ 2 300 loups en Espagne et 500 en Italie (en France, on estime la population à un maximum de 60 individus).
Avec l’expansion en plaine, la protection devient assurément plus délicate, mais le loup étant une espèce protégée par la convention de Berne, les dégâts occasionnés aux éleveurs font l’objet de compensations financières, hélas versées sans empressement par l’Etat. Hors comme le notent le WWF France et Férus, ‘il est indispensable que les propriétaires des animaux attaqués soient indemnisés rapidement, sans devoir passer par des démarches administratives compliquées.’
Si le coût n’est pas neutre, avec une moyenne de 155 euros par brebis, il reste à comparer aux 46 millions d’euros* qu’ont coûtés le traitement et la prévention des maladies de l’élevage en France, en 2004 (financé à 50 % par l’Union européenne).
* source ministère de l’agriculture
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le 22 mai 2005 à 12:00
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