
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

A loccasion du « printemps du bio » du 1er au 15 juin, lAgence Bio révèle les chiffres de sa nouvelle enquête. De 1999 à 2008, les surfaces cultivées en bio ont plus que doublé, pour atteindre, sur le territoire français, 580 000 ha. Une augmentation notable du nombre de producteurs mais qui ne parvient pas à suivre la demande. Avec une croissance de 25 % par rapport à lannée dernière, les produits bio couvrent aujourdhui 1,7 % du marché alimentaire. Or, si les Français achètent plus de produits bio pour leur consommation courante, lAgence note quils en consomment aussi plus quavant à lextérieur de chez eux. La restauration collective a en effet fait de remarquables progrès, en 2008, 36 % des cantines publiques ou dentreprises servaient des repas bio, au moins de façon occasionnelle.

Des quatre circuits de distribution identifiés par lAgence Bio, les grandes surfaces alimentaires (GSA) représentent 42 % des ventes, le reste se répartissant entre différents types de magasins spécialisés et la vente directe par les producteurs. Sur les trois dernières années, la vente directe, à la ferme, sur les marchés ou en paniers, est restée relativement stable. Cest surtout dans les GSA et les magasins spécialisés que la croissance a été importante, de plus de 75 % depuis 2005.
Tous les produits sont concernés, en passant par les produits laitiers, le pain, la viande, lépicerie ou encore les boissons. Au total, il convient tout de même de remarquer quun tiers de la consommation est importé de létranger. Comprenant des produits exotiques, tels le café, le thé ou le cacao, les importations concernent également les produits peu familiers de la production française : le soja, les produits de laquaculture ou les fruits et légumes méditerranéens. Pour le reste, les produits importés compensent souvent les déficits en volume de la production française en céréales bio, viandes ou encore légumes.
Un renfort national semble nécessaire donc, car même s’il y a une légère progression, les producteurs bio français ne représentent encore que 2,4 % du total des exploitations de lhexagone pour couvrir 2,12 % de la surface agricole (hors surfaces en cours de conversion), soit quasiment la même surface qu’en 2007. La progression a été importante de 1995 à 2003, puis sest bien ralentie. Il semblerait néanmoins que lannée 2008 marque une nouvelle inflexion de la courbe de croissance (voir graphique).
Dans cette évolution des productions bio, certaines régions françaises, Pays de la Loire, Rhône-Alpes ou Midi-Pyrénées sont chefs de file. Plus de légumes, de fruits et de bétails, et un record de progression pour la viticulture, mais, en zone de grandes cultures, le bio ne représente toujours qu1% du total national.
Si lAgence bio se félicite, la France reste toujours le plus mauvais élève de lEurope, loin derrière lItalie par exemple qui a déjà deux fois plus de terres allouées au bio. Nous sommes aussi, semble-t-il, encore loin du quasi triplement de surface souhaité par le gouvernement pour 2012 (6 % de la surface agricole utile, contre 2,1% en 2007), il y a 18 mois. La bio ne connaît pas la crise de la consommation, or si la demande continue sa progression, notamment avec lengagement attendu des restaurants collectifs dont 1/3 pourrait bien passer au bio dici 2012, des efforts devront certainement être consentis pour soutenir les producteurs et ceux qui souhaitent se convertir. Vincent Perrot de la Fnab (Fédération Nationale dAgriculture Biologique) reconnaît que « lactuel ministre de lagriculture, Michel Barnier, sest montré volontariste » mais « que le soutien na pas encore été suffisant ».
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 03 juin 2009 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Aujourd’hui, de nombreux agriculteurs vont partir à la retraite (papy boom oblige) et pas grand monde pour reprendre…
les fermes se retrouvent à vendre à des prix innaccessibles pour un jeune souhaitant s’installer. En même temps l’agriculteur qui termine sa carrière peut difficilement faire autrement, vu la retraite de misère qui l’attend…
Quand aux nombreux terrains inutilisés, ils attendent impatiemment de devenir constructible…
Voila aujourd’hui mon constat, moi même futur producteur de fruits bio sans terre.
Terre de liens est une piste, mais son champs d’action est encore trop limité (l’épargne solidaire en temps de crise…)
Il faudrait aussi que les chambres d’agriculture poussent à la roue au lieu de freiner voire de dénigrer les producteurs qui veulent faire du bio. J’ai déjà entendu un responsable dire que « le bio c’est du pipeau », « la nuit c’est fait pour traiter » ou « ils ne sont pas sérieux, ce sont des réveurs » et en parlant des mêmes « ce sont des gens qui veulent faire du fric » (la contradiction n’étouffant personne). Evidemment ça n’aide pas!
Qui croit encore que les Chambres dAgriculture sont autre chose que des relais de lindustrie phytosanitaire et compagnie ?
On peut augmenter les surfaces cultivées en bio. C’est upsilon par rapport à la demande. Il y a des années -j’ai cessé de les compter- où j’essaie d’obtenir mon inscription dans une AMAP bio. Elles sont si rares que ne trouvent de place que dans le circuit d’agriculture conventionnelle même lorsqu’est utilisé le doux euphémisme d’ »agriculture raisonnée ». Alors, boutons hors de France la FNSEA, complices des laboratoires tueurs, et promouvons les agriculteurs sérieux et responsables du bien de tous et de l’environnement. Si nous n’y parvenons pas, maigre consolation, il sera trop tard non seulement pour la santé publique mais pour la Terre et pour les humains qui ne pourront survivre en masse dans un environnement totalement pollué par les produits chimiques.
je partage le point de vue de Kjata sur les difficultés d’installation en bio et d’accès au foncier.la politique agricole française poursuit des objectifs contradictoires: elle subventionne l’intensification et déclare avec son grenelle bidon vouloir augmenter la production bio. Nature et Progrès est la seule organisation bio à avoir émis des critiques sur ce grenelle:pas un sou pour l’installation et tout pour les conversions, rien pour dégager du foncier en zone péri urbaine,Np est également contre le déplafonnement des primes y compris pour les bios.nous ne voulons pas d’une bio industrielle, la conversion n’est pas que technique , elle est aussi culturelle. il est à craindre que les gros exploitants passant au bio nous préparent une bio de basse qualité, participent à l’inflexion des cahiers des charges dans les prochaines années. le bio perd peu à peu une partie de ses objectifs sociaux (repeupler les campagnes) et écologiques qui ont permis de remettre en cause l’agriculture productiviste.la suite dans » manger bio » chez édisud. pascal pavie, paysan




